mercredi 31 décembre 2014

Late Light – Cut Yourself A Slice EP #latelight




Je le sais, je suis de mauvaise foi. Ce que je mets sur ce blog n’est pas objectif. D’ailleurs c’est le principe d’un blog, je mets mon avis et c’est donc forcément subjectif. Là, avec Late Light, je vais avoir encore plus de mal à être objectif, quand ça touche aux amis et à la famille c’est toujours difficile. Donc je ne donnerai pas d’avis, même si c’est très bien. Oups…

Donc l’EP des Late Light est composé de 3 titres : Shout And Shudder, un peu Kooks sur les bords, et un chant très casablanquesque, Vending Machine, plus alambiquée, on pense à du Radiohead pour la rythmique un peu compliquée, et enfin Slice termine l’EP dans un style Strokes à mort, bon aussi un peu Franz Ferdinand, bref plus rock.

Je vous recommande chaudement d’aller voir le Bandcamp, de vous procurer les titres, de mettre un peu de sous c’est encore mieux et de passer les voir en concert à Paris. Le 15 janvier à l’OPA !

Forever Pavot – Rhapsode #foreverpavot


On repart en 1967 ! Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu un disque de psychédélisme en costume d’époque !

On renfile ses vestes à jabot, on ressort le clavecin, les flûtes à bec et les mellotrons. Car oui la mode n’est pas passée et donc on retrouve un nouveau disque très daté de pop psyché avec production « d’époque ». Evidemment on pense tout de suite à Pink Floyd et aux Zombies comme sur The Sound Of Chehery Bell (clavier très Atom Heart Mother) ou Electric Mami qui pourrait être sur Oddessey and Oracle. On y trouve aussi quelques rythmes orientalisants, des basses rondes très BO seventies. D’ailleurs c’est l’autre grosse influence notable. On pense bien sûr à Ennio Morricone mais surtout à Lalo Shifrin (la BO de Bullitt, Mission Impossible…). On croirait entendre le générique d’Amicalement Vôtre dans l’intro de Joe And Rose. Ces intros ou chansons instrumentales forment une ambiance assez flippante, mais surtout très cinématographique. Et donc au final, au psychédélisme de base, vient s’additionner quelques guitares un peu funky, une basse anachronique, des mellotrons perdus au far west, des percussions très clan des siciliens, voire requiem pour un con. Je ne dirais pas que tout est génial mais ça a le mérite d’être original pour le coup !

Miguel El Salam, Les Cigognes Nénuphars (chantée en français), The Sound Of Chehery Bell, Electric Mami sortent un peu du lot et peuvent atterrir sur votre playlist sans trop de soucis !


mardi 16 décembre 2014

Martin Carr – The Breaks #martincarr


Anciens leader des Boo Radleys, à 46 ans, Martin Carr se lance dans l’album solo. The Breaks est un disque très pop, oscillant entre des chansons power pop (style Brendan Benson par exemple) et des ballades folk et pop folk, très belles et bien produites. Toute la panoplie de la production pop est là : chœurs, cuivres, cordes, piano renforçant la guitare en picking.

L’album commence par The Santa Fe Skyway, une balade hyper produite, 70’s jusque dans les cuivres, les nappes de cordes synthétiques et les cocotes de guitare Nile Rodgeriennes de la fin, mais où est Isaac le barman ?

Il enchaine par du Power pop plus classique avec St Peter In Chains. On peut aussi noter 2 autres morceaux dans le même style : Senseless Apprentice et Mendy Get Your Mello On. Je ne suis pas particulièrement fan de ce type de chanson mais disons que ça passe.

Par contre on y trouve du très bon, lorsqu’on parle de ballades plus douces, plus pop : Mainstream est magnifique, délicate, très bien produite avec ses chœurs en écho du chant, ses cordes et ses cuivres légers à la manière de Herb Alpert et Burt Bacharach. Mountains, Sometimes It Poors et No Money In My Pocket sont aussi vraiment superbes. I Don’t Think I’ll Make It, est plus enjoué et également sympa, c’est doux et entrainant. On pense à Harry Nilsson, un peu à Dylan pour la voix de temps à temps, et pour du plus récent, à Avi Buffalo et Kevin Morby

Donc pour conclure, voici un très bon disque, plutôt délicat, bien produit et vraiment intéressant. Je suis moins fan des chansons plus power pop, mais pour ce qui est des ballades pop folk, ça rivalise avec Avi Buffalo, c’est dire !





TV On The Radio –Seeds #tvontheradio




Après avoir été les représentants de l’avant-garde hypster, Brooklyniens avant que Brooklyn soit hype, voici le retour de TV On The Radio. Ils ont bien failli ne pas revenir, suite à la mort du bassiste, mais les revoilà. Certains ne vont pas aimer le virage un peu plus pop, mainstream du groupe, moi je ne m’en plains pas ! Alors oui c’est plus accessible, on y trouve de très bons titres synth pop accrocheurs comme Happy Idiot (super single), Right Now (et son phrasé bien sympathique). Love Stained s’en sort bien, Test Pilot aussi dans un registre plus calme. Winter et Lazerray sont plus rock, avec un peu de fuzz dans la guitare, sympas mais moins marquantes. Je ne suis pas hyper fan de Careful You (pourtant single) et Could You, trop power pop pour moi, mais rien de rébarbatif !

Pour conclure, un disque plutôt sympathique, et j’aime vraiment bien Happy Idiot.



Ariel Pink – pom pom #arielpink



Autant prévenir tout de suite, cet album, c’est un peu du n’importe quoi ! Son créateur, Ariel Pink, a dû avoir quelques problèmes du genre les oreillons sur le tard. Bref il est un peu fou. L’album est kitch, démesuré, puéril, truffé de bizarreries qui pour moi rendent un peu difficile l’écoute. Mais il est aussi truffé de grands moments pop. La production est eighties dans les moindres détails (Black Ballerina est assez caractéristique du super son de l’époque, avec sa voix modifiée plus vue depuis 1989 !). Ce qui est marrant, c’est qu’on a en permanence l’impression d’entendre quelque chose de connu, ça fait un peu patchwork, mais cousu au gros fil avec transitions à l’emporte-pièce. On y trouve donc des titres très eighties avec des mélodies plutôt sympas : Four shadows, Lipstick, Not enough Violent (pas mal mais toujours foutraque au milieu avec l’intervention d’un coucou sur fond de batterie glam), Black Ballerina, ou le reggae de la deuxième partie de Dinosaur Carebears (parce que par contre le début oriental de la chanson et son passage toonesque avec musique enfantine et onomatopées, c’est plus dur…). J’aime un peu moins les essais punks Goth Bomb et Negative Ed. Il y a aussi quelques chansons plus classiques Picture Me Gone ou Exile On Frog Street (si on fait abstraction des bruits de grenouilles et de la montée instrumentale piqué à Day In The Life des Beatles). On a aussi de la surf music avec New Beach A Go-Go, une espèce de spot publicitaire avec Jell-O et du funk et du spoken word avec Sexual Athletics. Bref y’a de tout !

Donc comment conclure ? Disons que c’est plutôt indigeste même s’il y a de très belles choses là-dedans. A écouter de temps en temps sûrement, à aller voir en concert aussi, mais de là à se faire l’album à la suite, c’est dur, ou alors vraiment pas sobre…




jeudi 4 décembre 2014

Babe + Petit Fantôme + Frànçois and the Atlas Mountains live au Connexion, 26 novembre 2014 #babe #petitfantome #francoisandtheatlasmountains






Grosse affiche ce mercredi soir au connexion : Frànçois and the Atlas Mountains accompagné des différents side projects du groupe : Petit Fantôme par Peio, le basque guitariste de FATAM (c’est plus court comme ça), Babe par Gerard Black, l’écossais du groupe.

Ça commence plutôt tôt : 20h20, par un piano, posé à côté de la scène, avec un chevelu, qui n’est autre que le leader de Botibol, un autre groupe bordelais et qui joue avec Petit Fantôme. 


Et sans transition Babe est sur scène et commence son set. Plutôt sympa, Gerard Black a une voix vraiment géniale, c’est un peu électro (présence de boucle), ça groove à mort, notamment grâce à une basse géniale. A tiens c’est le bassiste de FATAM. La guitare sonne d’enfer et la batterie n’est pas en reste. Je suis bien content d’entendre enfin Babe, j’en avais entendu parler mais introuvable sur la toile ou autre. Le moins que l’on puisse dire c’est que c’est une bonne surprise !


Après 6-7 titres c’est la fin du set et c’est François de FATAM qui se colle au piano pour une version piano-voix de La Fille Aux Cheveux De Soie, vite rejoint par Gérard pour un piano à quatre mains.


Pendant ce temps sur la scène « principale » Petit Fantôme s’installe et enchaine donc dès la fin de l’interlude. François se dépêche d’ailleurs de rappliquer à la guitare. Cette fois le chanteur c’est Peio (ou Pierre Loustaunau), la voix est plus bidouillée, beaucoup d’échos, mais un rendu parfait. On se retrouve avec un style bien différent de Babe, moins anglais en fait ! Les chansons bruyantes et un peu shoegaze me plaisent un peu moins mais Peio, être honnête, ou L, plus délicates sont parfaites. En première partie de Metronomy, ça avait été un peu court, là c’est parfait. Pareil que Babe, 6 titres. Niveau interaction avec le public le basque est un peu moins jovial que l’écossais, bien qu’il arrive à placer, suite à un problème technique, « comme Guy Noves en a eu ». On sent qu’il est plus réservé, plus timide, impression confirmée quand on est allé faire signer le vinyle à la fin. Non après, il a fait son héros en faisant 2 chansons avec une corde en moins, « de toute façon je m’en sers pas de celle-là », c’est mieux que de bloquer le concert 5 minutes le temps de changer la corde.



Bien sûr nouvel interlude à la fin, avec d’abord Gerard au piano, puis le chanteur de Botibol pour une chanson à lui.

Frànçois And The Atlas Mountains enchainent directement, toujours sans la moindre interruption au niveau de la musique. Et c’est par Bois qui commence le show, avec François dansant comme un possédé. Plutôt en retrait avec Petit Fantôme, sûrement pour ne pas voler la vedette, là il est à fond ! Il danse très bizarrement, saute, passe du piano à la guitare au micro avec des gestes surprenants. En tout cas une bonne débauche d’énergie, plutôt communicative. Ça commence à bien bouger dans la salle. Tiens, d’ailleurs, devant nous il y a encore Kid Wise au premier rang et son chanteur à veste à fleur. François est vraiment à fond, complètement trempé dès la deuxième chanson, il met l’ambiance, communique bien avec le public. La Vérité sonne très bien en live, beaucoup moins agaçant qu’en album, les autres chansons ne sont pas en reste, mais c’est surtout The Way To The Forest qui sort du lot, boostée à mort, plus de 10 min de danse tribale, renforcée par la présence des percus en plus de la batterie (d’ailleurs c’est le même batteur qu’avant). L’ambiance est électrique, le groupe se donne à 100%, tous en sueur, les chansons s’enchainent, modifiées comme il faut, groovy, dynamique, déconcertantes avec les apports des percus, de cuivres, d’électro. Au grès des chansons, les places changent, les instrus aussi, tout le monde a l’air de savoir jouer de la trompette, du piano, de la guitare, de percussions chelous. Au font il n’y a que le batteur qui ne bouge pas. Enfin, de place, car il se démène en proposant des rythmiques vraiment sympas. 


D’ailleurs, entre tous les instruments et le fait que tout le monde joue dans tous les groupes, je vous ai fait un petit tableau récapitulatif avec un petit dessin de chaque membre pour s’y retrouver ! Bon je n’ai pas mis les noms car je n’ai pas tout retenu dans le remerciement des musiciens. (ceux dont je me rappelle, ça donne dans l’ordre : François, Gégé, Peio, Jean, Amaury, Vincent et les autres...).




Et d’ailleurs, le micmac d’instruments ne s’arrange pas avec le rappel, ou tout le monde monte sur scène, les 9 musiciens des 3 groupes. D’ailleurs le rappel n’est pas que FATAM qui envoie un Piscine qui finit bien électro : il y aussi un titre de Babe et un de Petit Fantôme. Vraiment sympa. Il y aura aussi un deuxième rappel, portant la durée du show à plus de 3h, et sans interruption ! Chapeau !



Non content d’avoir joués pendant 3h, on les retrouve au stand merchandising ou je me fais dédicacer le vinyle de Babe et celui de FATAM, mais pas le dernier, je l’ai déjà à la maison. Ils sont vraiment sympas ! Contents du concert qu’ils viennent de donner, ils peuvent. Bon d’accord Peio est un peu abattu, limite dans la lune quand il fait notre dédicace.

Pour conclure, ce fut un magnifique concert, une ambiance géniale, des artistes qui se donnent entièrement. Trop tard si vous habitez Paris, c’était la semaine dernière, mais pour les autres, allez-y s’ils passent chez vous.

mercredi 19 novembre 2014

Nick Mulvey, Baxter Dury et Asgeir live au Bikini, mardi 18 novembre 2014 #nickmulvey #baxterdury #asgeir #lebikini




Lundi et mardi dernier c’était le festival des inrocks. Nous avons laissé la soirée plus bourrine avec Parquet Courts et Palma Violet pour se concentrer sur la soirée plus pop du mardi. Au programme : The Acid, Nick Mulvey, Baxter Dury et Asgeir.

Bon alors on ne parlera pas de The Acid, parce qu’en fait on est arrivé trop tard et on a donc loupé la prestation. Mais de l’avis de nos potes déjà présent ce n’était pas fantastique. Donc voici Nick Mulvey et son groupe : une contrebasse, un clavier, un batteur, une choriste / joueuse d’instruments bizarres et Nick, à la guitare sèche (corde nylon ou métal suivant les chansons). On ne peut pas dire que Nick soit une bête de scène, il communique peu avec le public, quelques « thank you » polis. Ce n’est pas non plus hyper entrainant, mais ça on s’en doutait vu l’album. Par contre c’est super bien fait, le chant est parfait, les arrangements différents de l’album rendent bien et les musiciens sont très bons : batterie aux accents jazzy et aux rythmes hyper compliqués, un peu d’électro, une contrebasse jazz, jouée à l’archet parfois, des chœurs délicats et le touché particulier de Nick sur la guitare. Un peu musique pour musiciens mais ça fonctionne comme on dit en cuisine. Certaines chansons sont un peu boostées, d’autres plus acoustiques. Ça rend vraiment très bien, c’est beau. Le set n’est pas trop long et fini bien sûr par Cucurucu, vraiment un super titre.

Après le concert je passe au merchandising, j’ai acheté un 45 tours de Cucurucu, dédicacé par Nick, plutôt timide, ce qui explique le manque de communication sur scène, mais vraiment sympa.

Après une courte pause bière, arrive Baxter Dury. Là, c’est autre chose, beaucoup plus dans le show, à l’image de Baxter qui arrive sur scène sur un canard gonflable géant ! Le groupe est encore nombreux : guitare, basse, batterie, choriste et clavier et bien sûr Baxter, en costume gris et cravate bleu canard, so sixties et so chic. Ce qui est moins chic, c’est le nombre de Kro que l’english s’envoie dans le cornet ! Au moins 6 avant de passer à ce qui semble être du whisky. Là on peut dire que niveau show, ça le fait : poses suggestives, distribution de whisky au premier rang, pseudo scène de drague de la choriste, jet de pièces en chocolat tout au long du show, danses ridicules, lancé du canard gonflable dans la fosse (qui revient sur scène en renversant quelques bières et le micro. Le tout avec une nonchalance très Gainsbourienne. Bref Baxter est fou, et la forte consommation d’alcool sur scène ne doit pas améliorer le tout. Ça c’est pour le visuel. 


Niveau son c’est vraiment bien fait. Carré à mort, dansant, beaucoup de chœurs, de claviers eighties minimalistes, de guitares tranchantes, de basses funky, une batterie en place. Et par-dessus tout ça, la voix toujours en équilibre de Baxter. Ça rend super bien, mais c’est sûr faut aimer l’album. D’ailleurs en parlant de l’album, les versions scène des chansons sont assez différentes niveau arrangement, un peu plus pêchues. Set évidement un peu court dû au format 4 concerts, d’ailleurs Baxter s’est fait plusieurs fois rappeler à l’ordre par ses musiciens pour arrêter de discuter avec le public ou faire le con pour ne pas être trop en retard sur l’horaire ! Bref ça donne envie de le voir sur un concert entier et aussi de se plonger dans sa discographie des débuts.

Passage au merchandising pour une dédicace du vinyle, la pochette étant limite trop petite pour sa signature. Décidément jusque dans la dédicace ça sort du cadre !

On enchaine avec Asgeir, encore beaucoup de mode sur scène : 1 batteur barbu, 1 guitariste, 1 claviériste / bassiste, 1 claviériste / guitariste, 1 claviériste tout court et Asgeir à la guitare et au clavier. Beaucoup de claviers me direz-vous ! Autant Nick Mulvey était un peu timide, autant là c’est maladif. Au total 3 « thank you » sur toute la prestation. OK il ne parle pas bien anglais mais un « good evening », un « happy to be here » ou autre aurait été bienvenu… Par contre niveau chant c’est la méga claque. Quelle voix ! Cristalline, habitée, touchante. Bon alors par contre beaucoup de chansons ne sont pas chantées en anglais mais en islandais, ça peut perturber quand même… Toujours est-il que le tout rend très bien, la voix, les arrangements et les musiciens, visiblement vraiment à fond (surtout le batteur). Evidemment c’est surtout King and Cross et Torrent qui envoient le plus !


Au final 3 beaux concerts, 2 performances musicales sans failles mais avec peu de show et 1 show bigger than life. Le vrai problème en fait c’était le public, visiblement peu impliqué (pourquoi sont-ils venus alors ?). Bon, on n’était peut-être pas assez devant.

Peter Gabriel live au Zénith, Dimanche 16 novembre 2014 #petergabriel #zenithtoulouse


Dimanche dernier, je suis allé voir Peter Gabriel en concert au Zénith de Toulouse. Quoi il tourne encore ? Et oui il tourne encore, et plutôt pas mal ! Autant le dire tout de suite, je ne suis pas un super fan de Peter Gabriel, je connais comme tout le monde quelques chansons, principalement des débuts solo. Je me rappelle surtout de Shock The Monkey pour l’avoir beaucoup écouté étant jeune, car elle était sur une de mes compils en cassette audio, de Solsbury Hill, une des chansons préférées de ma femme, ou bien sûr d’être tombé un bon nombre de fois sur Sledgehammer et son intro flute de pan sur nostalgie ou RTL2. Et surtout de mettre tapé de bonnes tranches de rire sur le clip de Steam avec mon frère, vraiment de mauvais goût, ah les débuts des images de synthèses ! Du coup je viens de regarder le clip de Sledgehammer, ce n’est pas mieux…

Le concert est très tôt : 19h, et comme c’est au zénith, en arrivant à 19h10, tu loupes la première partie. Bon… dommage, ça avait l’air sympa…
Alors il y a vraiment beaucoup de monde, le Zénith est bien complet. La moyenne d’âge n’est pas très jeune. Ça doit être pour ça que le concert est si tôt un dimanche… On est situé dans les gradins, place assise. La fosse, ce n’était pas le même prix…


La scène est grande, on y trouve des rails pour faire circuler les 5 immenses bras articulés avec les spots dessus, on y trouve 8 cameramen assis dans les airs, au-dessus de la scène, 3 autres devant et sur la scène. Et c’est tout seul que Peter rentre sur scène et s’installe au piano à queue en expliquant le déroulé de la soirée : une partie plus acoustique, comme en répet, qui se jouera sans jeu de lumière, tout allumé, scène et salle. Une partie plus électro, qui reprendra pas mal de titres connus et enfin l’album So en entier. Il explique tout ça en français, en s’aidant d’une lettre écrite. Il commence au piano tranquillement, une chanson qu’il n’a pas vraiment fini d’écrire et les musiciens arrivent tranquillement, un par un sur scène. Pour cette tournée on retrouve les musiciens qui ont enregistré avec lui So en 1985, dont Manu Katché à la batterie. Sur la partie plus classique, on notera surtout Shock The Monkey, dans une version meilleure que l’originale (je trouve). Ce qui frappe tout de suite, c’est la voix de Peter Gabriel, vraiment parfaite. La partie électro me plait un peu moins au niveau des titres, à part Solsbury Hill, mais envoie grave d’un point de vue visuel, le light show fait par les grues et les différents spots est génial, c’est du vrai spectacle. Sur les écrans géants sont rediffusées des images live mais retravaillées avec des filtres différents pour les chansons ou des effets visuels plutôt sympas, dont un rendu en polygones des musiciens avec un maillage évolutif particulièrement bluffant. 


Les musiciens sont très pro, c’est très carré, rien ne dépasse. Arrive ensuite l’album So, avec bien sûr Sledgehammer, qui pulse bien. Avec une section cuivre ça aurait été encore mieux, au point où il en était, vu le nombre de techniciens, ça n’aurait pas changé grand-chose ! Don’t Give Up, normalement en duo avec Kate Bush est ici chanté en duo avec la choriste qui n’est autre que la nana de la première partie. Belle voix, c’est joli. Après l’album en entier, il y eu un petit rappel avec notamment Biko et un petit speech sur les étudiants exécutés au Mexique. Plutôt émouvant.


Le bonhomme est plutôt sympa, parlant en français à chaque intervention – avec des notes quand c’est compliqué – présentant bien ses musiciens, rendant hommage à tous les techniciens, qui sont très nombreux.

Au final c’est un très bon show (plutôt qu’un concert). Des musiciens au taquet, un chanteur au top, un light show de folie, plus de 2h de prestation, c’est bien huilé et c’est très pro.

J’oubliais le gadget : il était possible d’acheter directement le concert du jour, filmé sur place. Classe quand même, non ?

Morrissey – World Peace Is None Of Your Business #morrissey



Bon alors je sais ça fait plusieurs mois que c’est sorti, mais je n’avais pas eu trop le temps de me pencher dessus, voilà chose faite.

C’est le grand retour du Moz ! Personnellement j’ai un peu du mal avec les albums solo de l’ex leader des Smiths, un coté crooner trop prononcé peut être. Enfin là il faut reconnaître que l’album est dans le haut du panier. Il se paie le luxe de sonner moderne, avec ce qu’il faut d’ajouts électro de distorsion et de production aventureuse. Les mélodies sont souvent jolies et les chansons bien composées. A la première écoute on reconnait tout de suite Morrissey et son chant si particulier, retour chez les Smiths assuré ! Au chapitre des regrets, une batterie un peu trop pompière et des guitares justement trop saturées qui viennent trop trancher avec la délicatesse de certains titres. Ce qui me plait dans les Smiths c’est les ziguigui de guitares en contrechant de la voix, là quand c’est un gros riff de guitare bien crade, je trouve que ça passe moins. Par exemple Istanbul aurait pu être mieux avec plus de retenue.
Je ne suis pas fan non plus du côté « tour du monde en 18 titres » avec pêle-mêle, des guitares flamenco, un accordéon franchouillard dégoulinant vers du tango de bal musette, des cuivres mariachis, de la mandoline, un cor de chasse, une fanfare jazz, en plus des distos et des bidouilles électro ça peut faire beaucoup… Alors OK ça fait 5 ans qu’il n’a pas sorti d’album mais tout ça en 2 disques et 18 titres ça fait un gros pavé ! Et pas toujours digeste.
Dans la production comme dans les textes, Morrissey reste Morrissey, c’est révolté, engagé, fragile et beau, intransigeant et prétentieux, et donc un poil agaçant. Merde, je mange de la viande si je veux !
Il n’empêche que la voix est toujours là, la composition aussi, c’est parfois fabuleux, rarement sur une chanson complète, d’autant que quand c’est beau, ses lubies de productions un peu mégalos viennent saloper le travail.
Pour les bons moments, on peut garder I’m Not A Man (bon alors c’est sûr que faire rimer T- bone steak avec cancer of the prostate, bof quand même), Kiss Me A Lot, 80’s, on retrouve un semblant de Smiths, Kick The Bride Down the Aisle, Drag The River ou Oboe Concerto.
Neil Cassidy Drops Dead est accrocheuse aussi, très Arctic Monkeys. Ça fait bizarre de dire ça vu qu’Alex Turner est plutôt un copieur de Morrissey que le contraire ! Bon évidement, l’intervention de la mandoline et le pont du milieu me laissent plus circonspect… Et puis Istanbul est quand même sympa.
Au final si on pouvait avoir une version allégée de l’album, avec moins de couches de production, plus de guitares douces, plus d’âme, au moins autant que dans le chant, ça ferait quelque chose de génial ! Je me contenterais d’une production eighties à la mode en ce moment !

vendredi 14 novembre 2014

ALB et Elephanz live au Connexion, jeudi 13 novembre 2014 #ALB #elephanz #connexionlive


Arrivée pas trop en avance au Connexion, même pas le temps de prendre une bière qu’un beat répétitif retentit avec un serpentin de lumière rouge façon K2000 sur scène. Au bout de 2 minutes de ce traitement, Thomas se tourne vers moi pour me dire « c’est minimaliste quand même non ? » Et là un gars passe devant nous et nous dit « vous inquiétez pas ça va se densifier ». OK, mais dites-moi, il ressemble un peu au chanteur le gars. Et là il saute au premier rang pendant que le batteur commence à martyriser ses fûts. Et finalement il monte sur scène, saisi une guitare et commence un gros riff bien envoyé. Ah oui c’est lui en effet !



Ils ne sont que deux : Clément (vous permettez que je l'appelle Clément?) le compositeur, guitariste, clavier, chanteur, bidouilleur électronique, lanceur de boucle et le batteur, et pourtant ça envoie grave ! Au début on se dit qu’il manque un clavier pour éviter les boucles. Peut-être, mais Clément s’en sort plutôt bien en tripatouillage, visiblement il créé ses boucles en direct en utilisant de nombreuses pédales d’effets positionnées au-dessus de son clavier. Ça fait un peu homme-orchestre quand il lance des boucles avec une pédale au pied, tout en jouant du piano, à une main, sa guitare sur le dos, l’autre main sur un potentiomètre d’une pédale d’effet. Les versions sont un peu différentes des versions albums, plutôt dans les arrangements que dans la mélodie ou la structure, il faut dire qu’il y a tellement de production qu’en live, même avec un homme-orchestre ce n’est pas hyper simple. Le rendu est surtout beaucoup plus percutant grâce à la batterie hyper appuyée et les basses électroniques ronronnantes qui balancent. L’ambiance est vraiment bonne, il y a une bonne communication avec le public, et on se rend vite compte que Clement a un petit grain plutôt sympathique ! Tout l’album y passe à l’exception d’Hypobalade, ce n’est pas plus mal, je suis allergique à la flute à bec. Golden Chains est vraiment formidable avec un bidouillage autour du son de Super Mario et un arrêt en plein milieu pour fair chanter la salle. Ça marche, c’est vraiment super. Never Miss You est toujours génial, avec le même sabordage du solo de la fin de chanson que dans l’album, l’intro plus électro rend bien. Bon évidement des choristes auraient été mieux qu’un lalala au synthé. Quand il sera riche ? Whispers Under The Moonlight est plus proche de l’original : boucle pour les cuivres, mention spécial pour la batterie sur la fin : prenant. Ashes commence très calme et monte (comme sur la version album) et rend vraiment bien. Bref un bon concert, un peu court par le nombre de chanson, pas de rappel, c’est donc génial de le coupler avec un autre groupe comme c’est le cas ici. En tout cas cela confirme mon impression en écoutant l’album, ce type est un génial : super album et super concert !

Après une pause bière bien méritée : Elephanz se fait attendre. En fait ils sont en train de faire la balance… Visiblement ils n’ont pas pu la faire avant. Peut-être à cause du Showcase à la FNAC qu’ils avaient dans l’après-midi. Admettons. Après 25 minutes d’attente, les voici sur scène. Mais dite moi donc ils n’ont pas l’air tout frais !! Le guitariste, avec un blouson en cuir alors qu’il fait 35° dans la salle, a des yeux tellement petits qu’ils doivent faire de la diffraction ! La démarche n’est pas vraiment assurée non plus. Accroché au micro, il semble en chier grave pour l’articulation. Son frère au clavier, sosie de Claude Rich jeune (circa Les Tontons Flingueurs) avec un déguisement de Scritch (chemise à fleur et nœud pap), fait illusion le temps d’une chanson, jusqu’à ce qu’il ouvre la bouche en fait ! Ça a dû pas mal tourner avant le concert ! Encore heureux le batteur semble sobre et tient rythmiquement la baraque. Un bassiste sautillant (surement sous l’emprise de stupéfiants d’autres natures) complète le tableau. Les 3, 4 premières chansons sont faites en pilote automatique total. On sent qu’ils ont l’habitude, parce qu’arriver à sortir des chansons sans trop de pains à 3 grammes, ça doit pas être hyper facile. Ça me rappelle des vendredis matins difficiles au bureau… Do You Like My Song et Stereo sont un peu bâclées mais ça passe quand même. Et puis à la fin d’une chanson, visiblement un problème électronique. Visiblement un truc derrière la batterie ne marche pas, on ne voit pas trop ce que c’est mais ça les emmerde vachement… Vite se reconfigurer… En attendant que le batteur répare son bidule, on enchaine sur un session acoustique ! Alors là c’est un peu plus dur vu qu’ils enchainent sur Je n’ai jamais, une chanson en français. Autant en anglais le yaourt ça pouvait passer, autant le manque d’articulation sur cette chanson, ça se voit tout de suite ! On sent la lutte de l’artiste, la galère. En fait c’est touchant. Visiblement c’est plus long que prévu donc il faut une deuxième chanson acoustique, ce sera Walk On My Dreams, les 2 frangins et le bassiste se partagent le micro, c’est marrant un peu foutraque mais ça le fait. Au moins ils n’ont pas tout planté. 

Ça repart donc, alors que le chanteur voulait enchainer sur du Justin Timberlake, enfin c’est ce qu’il dit… Apparemment, le stress de la pause leur a fait du bien, ils ont l’air plus en forme, ça repart bien même. Le chanteur a même fait tomber le blouson en cuir c’est dire, ses sens refont surface ! La fin du concert est donc plus incisive, toujours très carré mais avec beaucoup plus d’entrain et de volonté, et ça se sent, la salle commence vraiment à décoller ! ça bouge, ça lance les baguettes dans le public, ça envoie quoi. Le rappel permet d’avoir une version plus propre de Je n’ai jamais, et la diction est revenue, l’eau ça fait du bien !! Et le concert se termine par Time For A Change, un peu académique mais très bien, et c’est vraiment un régale de voir les doigts sur le clavier pendant le couplet, vraiment un phrasé de malade ce truc…

Après le concert je passe au stand merchandising pour acheter le vinyle de ALB et avoir une dédicace. Les attentions se portent plutôt sur Elephanz juste à côté donc on peut parler un peu. Bien sûr le gars est plutôt content du concert, d’un autre côté, il peut ! on parle du vinyle (blanc du plus bel effet), du téléchargement illégal "désolé mon disque est dur à trouvé illégalement, je suis pas assez connu", on attend le batteur pour la dédicace, on  parle du concert d'hier à Montpellier, moins bien, ça doit être la salle. Et puis il est l'heure de rentrer !

Bref un très bon concert. Il ne manque qu'un membre à plus a ALB (bassiste ou clavier) et 2 bouteilles de whisky et quelques joints en moins à Elephanz pour que ce soit génial !


PS : désolé pour la qualité des photos, même instagram n'a pas pu rattraper l'affaire...












Original Folks – We’re All Set #originalfolks




C’est leur deuxième album mais ils sont inconnus au bataillon pour moi. Titillé par le label « album du mois » décerné par Magic, j’ai été voir ce que ça donnait. En fait Magic avait déjà nommé le précédent album du mois aussi. Original Folks. Le nom du groupe n’est pas mensonger : c’est du Folks, Original peut être pas quand même.

Original Folks est originaire de Strasbourg, pas très grand ouest pour des folkeux. En fait, c’est surtout très pop, très produit. Ça me fait beaucoup penser à un autre groupe français que j’aime bien : Baden Baden. Tout comme les parisiens au nom teuton, Original Folks nous propose une musique délicate, dans l’écriture, les mélodies et l’arrangement. C’est sensible, bien produit (les empilements aventureux sur Earnest Intentions). Ça sonne aussi un peu Wilco ou Midlake pour donner une idée. C’est plutôt sympa, mais de là à le mettre disque du mois, faut pas pousser ! Je n’irais en tout cas pas jusque-là.

Mais le disque mérite une oreille bienveillante pour tous ceux qui apprécie le genre. J’aime beaucoup Seabird, qui combine boite à rythme un peu minimaliste et bottleneck très americana. L’instrumentale Cosmos Dog, Dying Of et So Much Of It s’en sortent aussi pas mal.

Bref c’est sympa, c’est peut-être un peu sans conséquence, peut-être un peu trop léger, mais j’aime. Ce serait dommage de passer à côté en tout cas.

Je n'ai pas trouvé de vidéo, mais il y a un Soundcloud :

mercredi 12 novembre 2014

Concert à emporter #blogotheque



Connaissez-vous les concerts à emporter ou take away show?

Ce concept proposé depuis un certain temps par la blogothèque met en scène des groupes connus qui jouent dans des lieux complètement insolites avec le minimum de matos. A l’arrache quoi.


C’est drôle, incongru, le plus souvent beau et émouvant. Bref ça vaut le coup de jeter un œil. On y trouve pêle-mêle Of Monster And Men dans les rues de Rome en acoustique, ALB au milieu du stade de Reims piano batterie avec une fanfare filmée par un drone, Phoenix dans les jardins du château de Versailles, dans une barque ou dans un avion en utilisant le micro de l’hôtesse de l’air, The Do au jardin d’acclimatation, Franz Ferdinand au Crillon, dans un escalier, tout en électricité, comme pour un vrai concert, Kevin Morby dans un jardin d’enfant à la Vilette, Local Natives assis dans un escalier avec 3 vieux claviers sur les genoux dans les rues ou dans un parc de Porto, Half Moon Run devant un porche à Paris, We Were Evergreen au bord d’une rivière à Austin, Vampire Weekend dans une cours parisienne avec un batteur qui tape sur des poubelles et plein d'autres concerts assez foufou.



Je vous conseille d'aller voir.

C'est ici :

http://www.blogotheque.net/serie/concert-a-emporter/

jeudi 6 novembre 2014

The Dø – Shake, Shook, Shaken #thedo


The Dø c’est avant tout On My Shoulders, tube immédiat, repris partout : pubs, émissions, radios. C’est aussi deux albums plutôt pop, avec un peu de rock pop et beaucoup de folk. Pas mal, mignon, mais un peu classique. Alors évidement je n’attendais pas forcement le nouvel opus, grave erreur !

Avec Shake, Shook Shaken, The Dø ne font pas que réviser leurs verbes irréguliers, mais prennent de gros risques et se remettent sérieusement en cause. Exit les instruments classiques et les arrangements de cordes. Le groupe opère un gros virage synthétique, voir électro. Cet album a été volontairement épuré de toute instrumentation classique, on y entend que du synthé, des basses lourdes, en somme de la vrai pop synthétique. Et le moins qu’on puisse dire c’est que c’est réussi.

Les mélodies sont parfaites, les nappes de synthé enveloppent comme il faut la voix haut perché de la chanteuse, la rythmique est dansante sans en faire trop, c’est inventif, propre, un peu foufou. Et ça sonne moderne. Il est dur de choisir des titres qui ressortent dans cet album, les titres sont presque tous intéressants, et différents. Allez un petit trak by track de l’ensemble !

On commence avec le single Keep Your Lips Sealed (pas mon préféré), avec une voix haute perchée et une batterie martiale.
Trustful Hands continue en douceur comme envoutée par son synthé, parfaite.
Miracles (Back In Time) est un tube en puissance, rythmé et racé, je crois d’ailleurs que c’est aussi un single.
Sparks est bien dans l’air du temps (ça me fait penser à du Wildcat ! Wildcat ! Mais aussi à du Kavinski, bref ça pourrait être sur la BO de Drive), j’aime beaucoup.
Going Through The Wall est plus anecdotique mais reste néanmoins sympathique avec sa rythmique saccadée, presque robotique.
Despair, Hangover And Ecstasy enchaine sur quelque chose de plus entrainant, presque urgent. C’est dansant, inspiré.
Anita No ! parait plus léger, avec sa rythmique un peu syncopée, c’est un morceau intéressant avec ses alternances couplet doux avec un phrasé découpé et son refrain plus « gros son ».
On enchaine sur A Mess Like This, une balade très calme à la croisée de Radiohead, Kate Bush, Agnes Orbel, Lana Del Rey et de chants sacrés (je sais c’est dur à voir comme ça, mais écoutez la vous allez comprendre). C’est délicat, en contrepoids du reste de l’album.
Lick My Wounds est aussi un peu lente, ce n’est pas ma préférée mais elle passe bien, le pont instrumental et la reprise sont intéressants.
On enchaine sur quelque chose de léger, dans la veine d’Anita No ! Avec Opposite Ways. L’instrumentation fait aussi des merveilles et les couplets sont vraiment catchy.
Nature Will Remain marque le retour d’une rythmique martiale qui alterne avec un chant fin juste accompagné d’une petite touche de synthé.
Omen clôture l’album avec de la grosse électro, tendance gesaffelstein, c’est osé, ça passe.

Bref un bon album, je n’irai pas jusqu’à dire le meilleur album de la rentrée, mais très bien placé parmi les Tahiti 80, The Drums, Avi Buffalo ou Alt-J. En tout cas, je conseille vivement.
Je vous conseille surtout le vinyle : qui est en fait un double 45 tours avec un tracklist différent et surtout un mixage différent. ça pète grave !

Mon gros regret : je ne suis pas là dimanche pour les voir en concert à Toulouse…





Et pour ceux qui aiment, un petit concert à emporter de la blogothèque

lundi 3 novembre 2014

Talisco live au connexion - 30 octobre 2014 #talisco #connexionlive


Vraiment énorme, voilà comment qualifier ce concert, pour la musique mais aussi pour l’ambiance !

Ayant droppé le lardon à ses grands-parents nous arrivons assez tôt au Connexion, disons juste après l’heure indiquée sur la place donc une heure avant la première partie ! Après quelques bières (c’est moi ou les prix ont augmentés ?) à écouter Isaac Delusion (je ne connais pas trop (à part le single), c’est plutôt sympa d’ailleurs ils passent fin novembre) voici la première partie qui s’installe. Ils sont parisiens et s’appellent Einlight (ach so). On n’avait dit pas le physique, mais quand même la coupe de cheveux du chanteur vaut son pesant de cacahouètes… C’est indescriptible, disons peroxydé, ondulé et à mèche, rajoutons à ça le sparadrap sur le nez. Bref… Ils nous proposent une électro pop oscillant entre des morceaux plutôt proche de Juvéniles et d’autres plus planants avec voix androgyne. Il ya du bon et du moins bon, mais sur leur set 2 titres ont vraiment attirés mon attention : le morceau final très électro et un morceau plus dans la veine de Juveniles, avec des relents eighties au clavier. En fait c’est le bassiste qui tient le morceau, avec une rythmique forte et ses harmonies vocales bien senties. Du moins c’est l’impression qu’on a. Ils ont aussi fait une reprise de Foals, pas mal. Pour une première partie c’était plutôt sympa, et il faut noter que le light show était vraiment pro !

A l’entracte on s’approche un peu histoire de prendre des photos et rapidement on se retrouve bloqués au premier rang. Les musiciens branchent tranquillement leur matos quand une horde de groupies interpelle le chanteur : « Et Jérome, coucou on est là, et en plus regarde, ta mère a pris un ti punch » donc voilà on est dans le carré famille VIP !


Après une courte installation les voilà sur scène : ils sont trois : un batteur, le guitariste chanteur compositeur, et ce qu’il appelle un homme à tout faire, Il officie sur la plupart des chansons en deuxième guitare, mais il a aussi une basse, un gros tambour et un pad électronique. D’ailleurs le batteur aussi à un pad. Pas de clavier, pas de boucles, tout le côté un peu électro (les basses lourdes) est fait au pad. Et bien sûr les 3 chantent en harmonie. Jerome, ou plutôt Talisco, arrive tout sourire avec sa Fender Telecaster bien destroy niveau peinture et commence à sortir un son rude et aride, comme le désert américain qu’il essaie de rappeler. Après une courte intro, on enchaine sur Sorrow et c’est partie pour le départ dans les grandes étendues US dans une vielle américaine à fond la caisse. Accompagné à la semi acoustique et par une batterie bien profonde, le son est plus rock, plus dur, la Telecaster est incisive et pleine de reverb et la voix reste douce, parfaite. Je suis assez impressionné de l’utilisation des pads servant en quelque sorte de basse. L’ambiance est là dès le début, électrique. Ils sont contents de jouer sur une petite scène et ça se sent ! Le public tape des mains sans qu’on leur demande, ça danse pas mal, le light show est bien fait, le son et la balance sont parfaits (ils ont fait de sérieux efforts au connexion c’est génial). Les musiciens s’approchent à 10 cm de nous, le guitariste descend même dans la fosse guitare en main. Vraiment génial. Bon d’accord j’ai failli être éborgnée par un manche de basse mais bon, c’est les risques du métier !


Au final tout l’album Run y passe et presque toutes les chansons de l’EP avec toujours beaucoup d’entrain et un traitement différent de l’album. Après 1h30 et un rappel le concert se termine en puissance avec fort renfort de percussions, vraiment impressionnant.


Un petit tour au stand merchandising ou j’achète un chèche (j’ai trouvé ça drôle et il est pas mal en plus) et le double vinyle qui comprend en plus l’EP et des titres bonus. Le groupe vient nous dédicacer le tout et échanger un peu, visiblement très content du concert et de l’ambiance.
Un bien beau concert, ça fait plaisir.
Rendez-vous dans 15 jours, même lieu pour le prochain concert : ALB et Elephanz, en espérant que ce soit du même niveau !




Erlend Øye – Legao #erlendoye



Avec un O barré, il ne peut venir que des pays nordiques, surtout au regard de la blondeur de la chevelure du jeune homme. Pour ceux qui ne connaissent pas le Norvégien, Erlend fut un temps la moitié de Kings of Convenience, plus récemment on le trouve à la production du dernier album de Kakkmaddafakka, un groupe aussi norvégien. L’année dernière il avait déjà sorti un titre tout seul, en italien : La Prima Estate (la vidéo est disponible dans l’article sur Kakkmaddafakka, c’est bon tous les k sont là ?). Bref dans le nord le monsieur est plutôt connu !

C’est tout aussi léger que son dernier titre en italien ou l’album de Kakkmadaddafakka, peut être en plus appliqué. Erlend s’est entouré du groupe de reggae islandais (vous avez bien lu…) Hjàlmar pour faire ce dernier album. Il en résulte évidemment un côté très caribéen et ensoleillé, bien loin de la grisaille norvégienne ou islandaise. C’est donc plutôt reggae, disons un reggae folk de plage à la Jack Johnson, mais le tout avec une production haut niveau. En fait ça donne l’impression de chansons de folk classiques reprises en reggae. Ça parait léger et simple mais ça ne l’est pas du tout. On y trouve une majorité de chansons très « reggae blanc » à la UB40 : Whistler, lumineux et sympathique (la guitare fait un peu italienne quand on y réfléchit…), Lies Become Part Of Who You Are, doux et désabusé, Fence Me In, génialement légère et fragile avec ses percus et sa basse reggae dominante. On y trouve du reggae plus classique tendance Trenchtown rock et les Wailers avant que Bob Marley ne devienne trop important (enfin sans les Hou yeah ! et sans parler de Jah) : Peng Pong et sa batterie one drop, dans un style très proche des Black Seeds (pour ceux qui connaissent ce groupe de reggae néozélandais plutôt sympa), Say Goodbye et sa guitare sympathique, je ne sais pas pourquoi elle me fait également penser à la seule chanson reggae de Led Zeppelin D'yer Mak'er, en plus fin quand même. Il y a aussi du folk plus classique avec Bad Guy Now et Save Some Loving juste légèrement reggae, un peu de smooth jazz comme on dit, genre popularisé (créé ?) par Sade - pas le marquis, celle de Smooth Operator - avec Garota (le début fait aussi très pub pour Nespresso…) et une chanson piano voix un peu ovni : Who Do You Report To. Et il y a Rainman vraiment sympa avec sa ligne de basse malléable renforcée par la guitare et le clavier vintage, à la limite de plein de genre, ça sent l’Afrique, les Caraïbes, un peu le Brésil, en tout cas pas la Norvège…

Moi je retiens surtout Fence Me In, Say Goodbye, Whistler et Rainman, mais vraiment j’aime bien l’album dans son ensemble (surtout les titres reggae, on ne se refait pas). A la première écoute on se retrouve face un album un peu trop simple mais qui révèle un peu plus de complexité au fil des écoutes. Ce n’est pas l’album de l’année mais il fait du bien !

Solaire, sans conséquence, l’album devrait être remboursé par la sécurité sociale, surtout avec l’hiver qui approche.

Bon après il peut y avoir des effets secondaire pour les allergiques au reggae.

mardi 28 octobre 2014

Ty Segall Live au bikini 22 octobre 2014 #bikini #tysegall



Furieuse. Voilà ce qui pourrait caractériser la soirée au Bikini. Et ce n’est pas l’acouphène encore présent le lendemain qui pourrait contredire le ressenti !

Tout commença par une bande de redneck américain, de l’Indiana pour être précis : Left Lane Cruiser. Du Tshirt crasseux à la casquette John Dear, en passant par la barbe foisonnante, tout y est. Surtout l’accent et le grattage de gorge tout en parlant. C’est gras et sale, tout comme leur musique. Alors oui ça fait un peu blues, mais du heavy blues voir comme ils le disent du rock fucking roll. Ça fait penser à du Black Keys puissance 10, du ZZ Top, mais aussi à du Rage Against The Machine par moment, c’est Punk, distordu à souhait, pas carré pour un sous, hurlé dans le micro à la manière d’Angus Young d’AC/DC, le costume de petit garçon en moins. Et le truc vraiment hallucinant, c’est la skateboard guitar… qui comme son nom l’indique est créé à partir d’un skateboard et de 2 grosses cordes. 


Niveau son crade bien destroy, ya pas mieux. Son joueur est bassiste à mi-temps, alcoolique en CDI, parce que franchement se taper du Jameson à même la bouteille pendant tout le concert, même une première partie, c’est du sport… Les 2 autres tournent à la bière, les tapettes ! Ça ne les empêche pas d’être complètement cramés. Le guitariste et chanteur pette une corde « fucking string », continue la chanson comme ça, enchaine sur la suivante, mais sans jouer de guitare, en remettant tranquillement une nouvelle, laissant le groupe sur une formation skateboard/batterie. Bon alors le résultat est fin comme du gros sel, aussi subtil qu’une odeur de taureau et aussi délicat qu’un glaviot à une entrée de saloon, mais ça fait bouger un peu. Il faut dire que niveau saturation et rythmique rentre dedans ils mettent le paquet, ce qui fait danser avec la même honte que lorsqu’on regarde un bon nanar bien bourrin avec par exemple Chuck Norris et Steven Seagal.

Après 45 minutes de furie, place à l’entracte puis très rapidement monte sur scène un cowboy YMCA, torse nu sous son gilet en jean et avec une moustache du plus bel effet. En fait c’est le roadie qui vent les disques qui est là pour chauffer la salle. Parce qu’en fait Ty n’est pas grand un showman, on le verra au long de la soirée. Bref ça commence fort avec Manipulator, et en fait ça ne redescend jamais. Aucune chanson calme, que du gros rock, beaucoup de pogo, de slam, un punk avec une crête magnifique, un gars déguisé en batman qui se promène sur les structures. Bref un concert normal quoi. 



Tout l’album Manipulator ou presque y passe, les chansons y sont plus punchy, ça bouge pas mal. Alors le problème c’est que sur les premières chansons, la balance n’est pas géniale, et on n’entend pas le chant. Du coup au lieu de baisser les guitares, ils ont augmenté le micro. « Si c’est trop fort, c’est que tu es trop vieux comme ils disent » Mais quand même c’était fort… ça bouge beaucoup, Ty, que je croyais moins rondouillard – ça doit être la combinaison de mécanicien- malmène sa Les Paul en la frottant aux amplis ou en multipliant les notes. Le bassiste, aux cheveux jusqu’au fesse et à la basse Rickenbacker, fait un sacré taf et envoie vraiment du son. L’autre guitariste, aussi aux cheveux long jusqu’au fesse, et à la ceinture en cartouche de mitrailleuse M60 assure avec sa Fender Jaguar incisive. Et enfin la batteuse en minishort envoie un rythme métronomique des plus appliqué. Dans la salle c’est l’apocalypse ! 



Ça pogotte de partout, ça slame, on y croise un mec torse nu saoul jusqu’au trognon, le punk à crête, des minettes surexcitées qui sautillent et les trois quart de la salle qui bouge la tête en rythme. J’aime un peu moins les chansons des albums précédents, beaucoup plus basiques, car même si elles envoient graves en live, les chansons du dernier album reste mélodieuse et bien composée. Ça me fait d’ailleurs de plus en plus penser à Nirvana, puissant, dur, mais quand même pop. Et si Ty Segall était le remplaçant de Kurt Cobain ? Pour cela il va falloir qu’il lâche un peu plus les rênes, Jeudi la fureur était on ne peut plus contrôlée par un groupe qui sait faire. Pas de bouteille de whisky comme en première partie, Ty et sa bande sont sérieux et maitrisent tout, même leurs semblants de sorties de route.

Saint Motel – My Type EP #saintmotel



Inconnus au bataillon, et pourtant ils ne sont même pas français, même avec un nom comme ça ! C’est grâce à Guigui que cet EP arrive jusqu’ici. Il y a tout d’abord le single My Type, qui commence avec un saxo très daté, limite afro beat, et qui enchaine sur tout un orchestre cuivre échappé de Chic ou de Boney M. c’est très disco et très dansant (validé par mon fils de 2 ans pour le coté dansant). Les parties cuivrées et disco enchainent avec des couplets plus Franz Ferdinand ou Citizens. Les autres titres sont plus pop-rock, enfin disons moins disco, c’est toujours très enjoué, comme Cold Cold Man avec sa rythmique et son piano, sans oublier les chœurs et la touche de sax, juste ce qu’il faut. Midnight Movies est aussi terrible. Ace In The Hole n’est pas en reste non plus. Bref un très bon EP avec une pochette plutôt sympa aussi.


Pour ceux qui ont aimé, ils ont aussi sorti un album il y a 2 ans : Voyeur, il est plus rock, moins produit et plutôt sympa même s’il est un peu un cran en dessous de l’EP.

Tahiti 80 – Ballroom #tahiti80



Moins connu en France que ses compères Phoenix ou Air, Tahiti 80 fait parti des groupes de pop de la French Touch à avoir marché à l’étranger, c’est au Japon que les Rouennais de Tahiti 80 sont des stars. Après 3 ans le groupe revient avec le même mélange de synth pop ultime, toujours dans un genre proche de Phoenix de United pour ceux qui ne connaissent pas les premiers titres de Tahiti 80 (Heartbeat, Big Day, Changes). Cet album est très ensoleillé, un peu exotique, très discoïde, inspiration par les 70’s et les 80’s, toujours les guitares funky groovy mais on y trouve aussi plus de claviers vintages et de basses ronronnantes et suaves, bref ce qui change c’est surtout la production. Cette fois c’est Richard Swift (les Shins, bassiste pour les Black Keys, producteur de Foxygen) qui s’y colle, et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est réussi. La production met bien en valeur les somptueuses mélodies, pop à souhait. La voix est toujours chargée de soleil, très west coast tendance Beach Boys, un peu de vocoder à la Daft Punk (Missing) et beaucoup d’échos.

L’album a beau être court (36 min), il est bourré de supers titres :

- Crush ! Déjà sorti cet été en single, il tournait déjà en boucle chez moi, génialement dansant et 70’s à souhait, ça sent le funk et les pates d’eph - mais où sont les frères Jackson et Isaac le barman de la croisière s’amuse? –
- Love By Numbers, sa ligne de basse géniale et sa super mélodie
- Le tube disco Coldest Summer, à tomber, son changement de rythme sur la fin
- T.D.K plus douce et remplie de synthés et son pont super
- Missing et son clavier piqué à la BO de Top Gun, son vocodeur et sa mélodie imparable (d’ailleurs j’ai vu que c’était le nouveau single)
- Back 4 More tente une incursion plus sixties dans la rythmique et fait penser au néo psychédélisme à la Jagwar Ma, mais en plus inoffensif !
- La pop lover et clavier italo disco de Seven Seas
- Solid Gold plus classique mais tout aussi sympa, à noter qu’il y a une piste caché à la fin, bienvenue dans les années 90 !
En fait j’ai juste un peu de mal avec Roberr, plus particulier avec sa rythmique hip hop, mais 1 sur 10, ça peut le faire quand même.

Et si cet album était celui de la consécration pour Tahiti 80, du véritable succès, et pas seulement en Asie ? Comme Phoenix avant eux avant eux en somme. C’est tout le mal que je leur souhaite. En tout cas, pour prolonger encore plus cet été indien toulousain, il n’y a rien de mieux que cette cure de pop ensoleillé


dimanche 26 octobre 2014

Wampire – Bazaar #wampire



J’avais vraiment bien aimé le précédent album de Wampire, sorti il y a un peu plus d’un an. Les voici qui remettent le couvert dans la même veine. Et bien, j’aime toujours autant.

On a affaire à de la synth pop garage : Les mélodies sont sympathiques, les nappes de synthé sympas et le côté un peu crade ajoute un supplément d’âme au tout. C’est un peu foufou, un peu nostalgique des années 80 (le saxo de Wizard Staff, très drôle), enjoué et un peu hallucinée par moment. Ça vire parfois au rock (The Amazing Heart Attack, Bad Attitude, Sticking Out). De la chirurgie aseptisée dans un garage bien crado rempli de cambouis.

Je trouve globalement tout l’album plutôt sympa (bon Too Stoned est comme son nom l’indique…), on peut quand même noter que Fly On The Wall, Millennials et Wizard Stuff sortent vraiment du lot. C'est la bonne surprise du moment !

Bref je vous le conseille, et le premier album Curiosity si vous ne connaissez pas le groupe !


Foxygen …. And the Star Power #foxygen



Foxygen fait partie de la vague des groups psychédéliques 2.0. De ceux qui dans la suite de Tame Impala n’ont pas eu honte de sortir des chansons tout droit sortie des 60’s et des champignons hallucinogènes. 
Le précédent album de Foxygen était plutôt allumé, mais restait quand même assez sage. En 9 chansons il prouvait que les 2 zozos de Foxygen connaissaient leurs classiques et en particulier les Doors. S’en ait suivi la notoriété, encore plus de drogue et des arrêts de tournée. Burnout ? Peut-être un peu, mais toujours est-il que les revoilà, avec un album XXL : 2 disques, 24 chansons et visiblement aucune barrière dans l’expérimentation. Car oui ce disque est foufou. Bref ils ne se sont rien refusé sur cet album : instru à rallonge, chansons en 4 parties avec ouverture, changement fréquent d’humeur. 
Ce qui est finalement marrant ce que contrairement par exemple au dernier MGMT (dans la même veine expérimentale) ça passe un peu mieux. L’expérimentation ne veut pas forcément dire innovation. C’est une musique très datée, à part quelques claviers eighties (sur Flowers principalement) et une intro technoïde du deuxième disque, ça fleure bon les 60’s et 70’s : Garage rock low fi californien à la Seeds, les Doors toujours, Le Pink Floyd de From The Piper At The Gate Of Dawn (Cosmic Vibration, Star Power II, Freedom II) et même des seventies, soft rock à la Paul Mc Cartney et les Wings sur le début d’album, la pop 70’s à la Burt Baccara, des chœurs Beach Boysiens, du glam rock, Les Stones periode Sticky Finger, du Folk classique, et même un peu de post punk à la Talking Heads (Hot Summer).

Donc dans tout ça, on a un album assez interessant, avec un premier disque plutôt bien dans l’ensemble et un deuxième plus expérimental et bordélique, pour ne pas dire inécoutable. Sur le premier on notera les 2 chansons de suite très pop 70’s How Can You Really et Coulda Been My Love, de loin les 2 morceaux de grâce de l’album. Bien sûr il y a aussi l’épopée Star Power, découpée en 4 chansons distinctes, une intro en part 1 calme, une part 2 plus glam et floydienne (Interstellar Overdrive derrière la ligne de basse), un part 3 stonienne avec guitare et saxo très Brown Sugar et pour finir un partie 4 toute douce, en chœurs Beach boys. Un peu mégalo quand même, d’autant que c’est loin d’être parfait… Il y aussi des balades folk sympas (You & I, I Don’t Have anything / The Gate) mais plus de l’ordre de la face B et son lot de bizarrerie dispensable (l’intro Star Power Airlines, 666, Wally’s Farm complétement barrées)…

Le disque 2 est plus compliqué, il va falloir sortir la machette et défricher un peu… Dans tout ce brouhaha psychédélique, souvent dissonant, noisy, bref garage low fi, on y trouve The Game, une balade folk avec une tonalité 90’s école Radiohead de The Bend qui part un peu en live façon Velvet sur la fin et surtout Every One Needs Love, la pépite de ce disque.

Comme toujours avec un double album on se demande : et s’ils avaient regroupé les bons titres on aurait eu un album extraordinaire. Mais bon avec des si…

On leur a laissé beaucoup de libertés, ils les ont prise, le résultat est ce disque bourré de tout : d’expérimentations, de défauts, de bruit, de tous genres possibles, mais aussi de mélodies sublimes, d’inspiration, de spontanéité. Je ne veux pas savoir la quantité de psychotropes qu’ils ont dû ingurgiter pour sortir tout ça, mais il en résulte quelques moments de grâce et de chaos. Et quand la grâce est là c’est plutôt sympa. Pour vous en convaincre, écoutez Everyone Needs Love.
Maintenant pour écouter l’album entier, faut s’accrocher…