samedi 29 mars 2014

Concorde – Summer House & Floating There EP





Donc jeudi dernier j’ai découvert Concorde, en concert mais aussi en album. Ma préférence va pour les albums, je n’y peux rien, j’aime bien l’électro pop subtile.

Donc voilà de quoi il est question. La voie a été ouverte par Phoenix ou M83 et plein de groupe français refusant le The se sont engouffrés la dedans : Pégase, Juveniles, Griefjoy, Saint Michel, Coming Soon, Cascadeur, Château Marmont, Kid Wise et maintenant Concorde. Et ce n’est pas pour nous déplaire d’autant que tous ces groupes se débrouillent plus que bien dans ce domaine.


Summer House :



Commençons par Summer House, dans un style assez proche de Saint Michel par moment, très bon album, plutôt doux et lumineux. Bref un album qui appelle l’été et le soleil ! Tout l’album est plaisant, on ne note aucune chanson dénotant avec le reste.

Pour vous faire une idée









Floating There EP :



Mais depuis Concorde a sorti un EP : Floating There. Plus électro, un peu plus sombre, laissant une place plus grande au clavier, façon MGMT sur Take Time, plus aérien sur Floating There, plus dense sur Son, plus cold wave et inquietant sur Feeling. Bref 4 bons tubes qui étoffe un peu le répertoire de Concorde, un peu d’ombre ne fait pas de mal ! À écouter d’urgence. Les remixes sont un peu plus dispendable quand même, mais c’est maintenant la norme, quand on sort un EP on en fout une tartine en remix en tout genre pourt augmenter le nombre de titres artificiellement. Bref…

Pour confirmer l'idée






Donc voilà pour Concorde, une très bonne surprise, de très bons titres, ça fait plaisir

Ruby Cube et Concorde live au Connexion le 26 mars 2014




Ce jeudi après-midi, je suis allé faire un tour sur Facebook, j’avais reçu une invitation du connexion pour un concert le soir même : Concorde, le nom m’avait interpelé. Voilà qu’ils postent un lien vers un extrait. Je l’écoute et hop tout de suite j’accroche ! J’écoute les autres titres disponibles sur YouTube ou Soundcloud, mais c’est pas mal du tout, tout ça !! Electro pop, bonne mélodie, un petit coté frenchie assez plaisant. Le temps de trouver une baby sitter et c’est acté, direction le bikini.

On y arrive assez tôt, pas grand monde dans le bar, la première partie s’installe. Aujourd’hui on prend un sacré coup de vieux, c’est des très jeunes qui s’installent en première partie. Le basiste pré pubère, un peu enveloppé me fait penser à un personnage échappé des Goonies, les autres ne font pas plus vieux et ne doivent pas user leur argent de poche en rasoir. Mais une fois sur scène c’est la grosse claque, c’est hyper pro. Le style fait beaucoup penser à Foals, mais aussi un peu aux Kooks, à Two Door Cinema Club mais on y trouve aussi une touche de new wave (une grosse touche, clavier à l’appui) de funk ou de hip hop et d’électro. Mais le tout sans boucle, bon d’accord à part dans les cheveux d’un des guitaristes. D’ailleurs l’autre guitariste a une coupe très chelou et n’est visiblement pas très à l’aise avec la scène, il passe le clair de son temps à nous montrer son dos. En tout cas ça rend vraiment bien, c’est accrocheur et inventif, même la reprise du Clint Eastwood de Gorillaz est personnelle. Du bon boulot, très pro, et le tout fait par des gars qui n’ont même pas 20 ans, ça promet grave ! D’ailleurs je viens de lire qu’ils avaient gagné le concourt des inrocks lab en 2012, ça me semble mérité ! Et d’ailleurs le (jeune) public ne s’y trompe pas, ils ont déjà quelques groupies (mineures) au premier rang ! « Rhooo trop bon, Jungle c’est ma préférée !! »



Après cette première partie bien sympathique, on enchaine par Concorde, la moyenne d’âge sur scène a augmenté. Concorde vient de Paris, et pas de Versailles, comme c’est original ! Le leader semble tout droit arriver d’un camp de scout d’Europe avec sa coupe de cheveux millimétrée et son look à avoir un petit chandail sur les épaules. Ça commence assez rapidement et là tout de suite on sent la différence avec ce que j’ai écouté l’après-midi : c’est beaucoup plus brutal. La faute à la batterie pas si subtile que ça et le fait que ce soit un peu moins électro, plus guitare en avant. Alors on peut trouver ça dommage mais on peut aussi trouver ça sympa, c’est un peu plus dansant, plus live en fait. 



Les chansons supportent plutôt bien ce traitement. Le show est très pro (les changements de rythmes sont d’une précision rare) ce qui est très plaisant. Je ne sais si c’est parce que la salle était loin d’être pleine mais le set n’as pas été très très long et sans rappel. Toujours est-il c’était bien plaisant comme concert !

Concert de Mehari et Griefjoy live au Saint des Seins le 21 mars 2014





On les attendait les Niçois de Griefjoy depuis la sortie de leur super album à la rentrée dernière, et quelle ne fut pas notre surprise de voir qu’ils venaient jouer à domicile en plus, au Saint des Seins, juste en bas de chez nous ! On laisse le petit à une baby-sitter et direction le bar où même s’il y a concert, il y a happy hour jusqu’à 22h, la pinte à 2.50 pendant un concert, qui dit mieux ? La première partie est réalisée par Méhari, un groupe d’electro pop genre Château Marmont composé de 3 personnes, qui n’ont pas vraiment des looks de rockstars ! Le chanteur ressemble furieusement à Michalak et aurait plus sa place dans le bar d’à côté à conter ses exploits de mêlée le col relevé et une photocopine sous le bras. Mais que néni, il ne faut pas se fier aux apparences ! Ils font le taf, et plutôt bien ! Pas encore assez de chansons pour tenir sur la longueur mais une bonne première partie malheureusement entachée par un réglage approximatif sur les 2 premiers titres, ça donne envie d’essayer de trouver leur EP. 

Bref on se met bien dans l’ambiance, on enchaine les picons bières et la salle se remplie. Pas trop quand même. Bizarre, étant archi fan de Griefjoy je m’étais imaginé que ça allait être complet. Du coup on se place au premier rang. Le groupe arrive et commence direct par Kids Turn Around, et ça envoie grave. Le son est parfait (on craignait un peu au vu du premier groupe), le groupe en place et ça bouge bien. On le savait déjà les chansons sont tops et un peu bipolaires, passant d’un piano voix très sensible à de la grosse électro, et le tout sans boucle ! 
Le set est vraiment intense, un peu intime grâce à la promiscuité des lieux, et visiblement ça leur plait bien de jouer dans un petit lieu comme celui-là. Evidement tout l’album y passe plus une chanson bonus vraiment très sympa et c’est au bout de 1h30 de musique que le concert prend fin. 


On a sauté, on a dansé, on a été bercé par une voix vraiment maitrisé et des mélodies accrocheuses, on a été surpris par autant de maitrise. Bref un énorme concert intimiste. On a plus qu’apprécié. On est allé discuter à la fin du concert avec le guitariste et le bassiste qui vendait les goodies dans un coin de la scène, ils était très sympa et été vraiment content de leur prestation. Il y avait de quoi !



vendredi 14 mars 2014

Foster The People - Supermodel




Après 3 ans d’attente (et oui ça remonte à 2011), revoici Foster The People, rien à voir avec une marque de bière australienne. Si vous avez regardé la télé, vue quelques pubs, ou tout simplement ne pas avoir passé l’été 2011 dans une grotte, vous connaissez forcément leurs tubes monstrueux de popitudes : Pumped Up Kicks ou Don’t Stop. Et bien ils récidivent, toujours aussi pop, voir plus !



On retrouve cet album avec une belle pochette dessinée surement par le même artiste que Torches. Commençons l’écoute :
L’album commence par le tonitruant Are You What You Want To Be? avec une rythmique bien sautillante, afrobeat, renforcé par les cœurs. Un très bon titre. 
Ask Yourself est plus « pop classique », plus dans le style du dernier album des Foster. 
Coming Of Age est aussi dans le plus pur style de Torches. C’est le single de l’abum, et je ne trouve pas que ce soit la meilleure, même si elle passe bien. 
On enchaine sur Nevermind, qui n’a rien à voir avec l’album du groupe de Seattle. On y retrouve un ballade assez calme, qu’on dirait presque Kinkesque si la Californie avait été plus proche de Londres.
Pseudologia Fantastica me plait moins, même s’il n’y a rien d’atroce, qu’on se le dise. La fin un peu expérimental, disons MGMT sur les bords (pas autant quand même) pour ne pas dire Tame Impala vaut quand même pour son audace. 
The Angelic Welcome Of Mr. Jones, tout en chœurs Beach Boysiens, semble tout droit sorti de Smile, et prépare en douceur le monument de l’album : Best Friend, avec sa rythmique et son coté 80’s assumé proche d’un son B52’s. Tout y est : le coté dansant, le pont plus calme, les cuivres qui renforcent quand il faut, la guitare funky, les youhouhou, la rythmique appuyée, le refrain imparable. De la pur pop festive. M’est d’avis qu’on risque de l’entendre celle-là ! Elle est prête pour les beaux jours ! 
Avec A Beginner’s Guide To Destroying The Moon, le son est plus dense, plus compact, contrairement au titre. Cela reste très agréable, grâce à une mélodie bien pensée. 
Goats In Trees apporte un peu de calme et une guitare acoustique avec une belle mélodie plus intimiste.
The Truth apporte un peu plus d’électro, moins rythmé que certaines, plus Bowie. 
On enchaine avec Fire Escape, une autre chanson calme à la guitare sèche qui aurait plus trouvé sa place sur un album de The National. La chanson est magnifique, avec le refrain renforcé par les chœurs. Nous avons là un très beau titre. 
Tabloid Super Junkie et son clavier plus que 70’s sa basse surprésente (façon Pumped Up Kids) ses voix à la Chipmunk, son solo indouisant est plutôt sympathique, jusqu'à ce que ça parte un peu trop en live en fin de chanson.
L’album est plaisant, s’écoute en entier sans baisse d’intérêt, bien pensé dans ses alternance calme / dansant. En rajoutant des chœurs, en musclant le jeu tout en le relâchant parfois, Foster The People apporte un album plus complet que le précédent, plus abouti. Bref j’ai bien aimé et j’adore Best Friend, aller je me la remets avec son intro Beach Boys !



jeudi 13 mars 2014

Garciaphone – Constancia





On les avait vus en première partie de Motorama, on avait acheté l’album, et on l’a donc bien écouté. Il faut donc faire un petit bilan. Sur l’album aussi on retrouve ce petit (gros ?) côté Death Cab For Cutie et cette voix si harmonieuse. On y retrouve aussi un petit côté 90’s, presque grange par moment (normal ils ont notre age), mais très Nada Surf (Tourism) plus que Nirvana. 
On retiendra : Tornadoes excellente avec sa boite à rythme de Hard To Explain, parfaite, Bad Shepard dans un pur style Death Cab et Patience très calme et très bien. C’est peut-être un peu dur à trouver, mais je vous conseille la bête, et sinon venez écouter le vinyl à la maison.




Pégase - Pégase




Je viens de trouver la parfait musique de film à ma journée. J’avais une demi-journée à perdre à Hong Kong, les nuages s’étaient invités au voyage, laissant la ville dans une brume épaisse et collante, laissant apparaitre par endroit, comme des fantômes, d’imposants gratte-ciels en partie camouflés. 
Après 2 jours de boulot, passé dans un hôtel seul, à la Lost In Translation, plus que limite jetlag, j’ai donc déambulé dans les rues surchargées de Kowloon, dans ces paysage brumeux à souhait, Pégase dans les oreilles, et vraiment ça collait parfaitement, on aurait vraiment dit la BO de ce que j’avais sous les yeux (ou le contraire, le clip parfait de ce que j’avais dans les oreilles). 
A-t-on besoin d’être à Hong Kong pour apprécier ? je ne pense pas, mais d’être un peu à l’ouest – ou à l’est – ça peut aider. 

Donc Pégase, de la pop atmosphérique, électro bien sûr, français, comme c’est original ! Et si la production vous rappelle quelque chose, c’est que le garçon a produit College, et son Real Hero, plutôt bien en vue sur la BO de Drive, et l’album est de cette veine, mais d’avis qu’un cinéastre se penchera là-dessus !.Alors moi j’aime beaucoup, ça fait un peu penser à Chromatics (du label Italian Do It better, comme la moitié de la BO de Drive et donc College) surtout sur Gold To Share ou Old Idol par exemple, à Saint Michel, Air, ou Phoenix Love Like A Suset (Loulou) aussi, Bref une BO de Sofia Coppola quoi !. Il y a un côté froid, cold wave, mais surtout cette mélancolie digital. Des mélodies imparables, une voix sans trop, juste comme il faut, napée de synthé et de chœurs d’éther. C’est très souvent brillant, Out Of Range (le single), mais surtout Without Reason sont parfaites, The Bad Side Of Love, Ladybug, Gold To Share, Loulou, Old Idol et ses claviers très tétris, Dreaming Legend et son coté très dansant mais mélancolique à la fois. Les autres chansons sont plus « d’ambiance » elles servent de lien. 



Bref j’adore cet album, je l’écoute en boucle, l’atmosphère qu’il produit est vraiment particulière et la tête collé contre la vitre du train qui me ramène à l’aéroport, regardant les barges sortant de l’épaisse brume, je me complais dans cette ambiance mélancolique. 

Pour une fois que j’aime un Pégase, français qui plus est, comprend qui peut… 





mardi 4 mars 2014

Oh My ! – Slow Moves


Encore des nordistes copieurs, et encore dans le mille… Et oui nos amis scandinaves sont rapidement devenus les spécialistes de la falsification qui passe nickel : The Royal Concept, Satellites Stories, Kakkmadafakka, et maintenant Oh My ! Là ce n’est pas Phoenix ou Two Door Cinema Club qui est en ligne de mire, mais les Strokes et les Kooks (qui ont d'ailleurs eux même commencé en faisant des reprise des Strokes).
On ne peut parler de copier/coler mais d’une forte inspiration : la façon de chanter, de faire trainer les fins de mots, le vocodeur, l’instrumentation, la structure des morceaux semblent venir de la bande à Julian. Ce n’est pas vrai sur tout l’album (on peut y entendre une guitare sèche, c'est dire) mais quand même : écoutez Scary Conversation, ça ne ressemble pas à Someday par hasard ? et People ?
Mais après tout, c’est bien fait, les mélodies sont accrocheuses, l’album s’écoute tout seul et on n’a qu’une envie, le remettre une fois fini ! Pas original peut-être, mais très sympathique. Comme quoi pas besoin d’être original pour créer la surprise.
Bien entendu je vous le conseille, surtout si vous aimez Is This It. Après si vous n’aimez pas, je ne peux plus rien pour vous…