mardi 28 octobre 2014

Ty Segall Live au bikini 22 octobre 2014 #bikini #tysegall



Furieuse. Voilà ce qui pourrait caractériser la soirée au Bikini. Et ce n’est pas l’acouphène encore présent le lendemain qui pourrait contredire le ressenti !

Tout commença par une bande de redneck américain, de l’Indiana pour être précis : Left Lane Cruiser. Du Tshirt crasseux à la casquette John Dear, en passant par la barbe foisonnante, tout y est. Surtout l’accent et le grattage de gorge tout en parlant. C’est gras et sale, tout comme leur musique. Alors oui ça fait un peu blues, mais du heavy blues voir comme ils le disent du rock fucking roll. Ça fait penser à du Black Keys puissance 10, du ZZ Top, mais aussi à du Rage Against The Machine par moment, c’est Punk, distordu à souhait, pas carré pour un sous, hurlé dans le micro à la manière d’Angus Young d’AC/DC, le costume de petit garçon en moins. Et le truc vraiment hallucinant, c’est la skateboard guitar… qui comme son nom l’indique est créé à partir d’un skateboard et de 2 grosses cordes. 


Niveau son crade bien destroy, ya pas mieux. Son joueur est bassiste à mi-temps, alcoolique en CDI, parce que franchement se taper du Jameson à même la bouteille pendant tout le concert, même une première partie, c’est du sport… Les 2 autres tournent à la bière, les tapettes ! Ça ne les empêche pas d’être complètement cramés. Le guitariste et chanteur pette une corde « fucking string », continue la chanson comme ça, enchaine sur la suivante, mais sans jouer de guitare, en remettant tranquillement une nouvelle, laissant le groupe sur une formation skateboard/batterie. Bon alors le résultat est fin comme du gros sel, aussi subtil qu’une odeur de taureau et aussi délicat qu’un glaviot à une entrée de saloon, mais ça fait bouger un peu. Il faut dire que niveau saturation et rythmique rentre dedans ils mettent le paquet, ce qui fait danser avec la même honte que lorsqu’on regarde un bon nanar bien bourrin avec par exemple Chuck Norris et Steven Seagal.

Après 45 minutes de furie, place à l’entracte puis très rapidement monte sur scène un cowboy YMCA, torse nu sous son gilet en jean et avec une moustache du plus bel effet. En fait c’est le roadie qui vent les disques qui est là pour chauffer la salle. Parce qu’en fait Ty n’est pas grand un showman, on le verra au long de la soirée. Bref ça commence fort avec Manipulator, et en fait ça ne redescend jamais. Aucune chanson calme, que du gros rock, beaucoup de pogo, de slam, un punk avec une crête magnifique, un gars déguisé en batman qui se promène sur les structures. Bref un concert normal quoi. 



Tout l’album Manipulator ou presque y passe, les chansons y sont plus punchy, ça bouge pas mal. Alors le problème c’est que sur les premières chansons, la balance n’est pas géniale, et on n’entend pas le chant. Du coup au lieu de baisser les guitares, ils ont augmenté le micro. « Si c’est trop fort, c’est que tu es trop vieux comme ils disent » Mais quand même c’était fort… ça bouge beaucoup, Ty, que je croyais moins rondouillard – ça doit être la combinaison de mécanicien- malmène sa Les Paul en la frottant aux amplis ou en multipliant les notes. Le bassiste, aux cheveux jusqu’au fesse et à la basse Rickenbacker, fait un sacré taf et envoie vraiment du son. L’autre guitariste, aussi aux cheveux long jusqu’au fesse, et à la ceinture en cartouche de mitrailleuse M60 assure avec sa Fender Jaguar incisive. Et enfin la batteuse en minishort envoie un rythme métronomique des plus appliqué. Dans la salle c’est l’apocalypse ! 



Ça pogotte de partout, ça slame, on y croise un mec torse nu saoul jusqu’au trognon, le punk à crête, des minettes surexcitées qui sautillent et les trois quart de la salle qui bouge la tête en rythme. J’aime un peu moins les chansons des albums précédents, beaucoup plus basiques, car même si elles envoient graves en live, les chansons du dernier album reste mélodieuse et bien composée. Ça me fait d’ailleurs de plus en plus penser à Nirvana, puissant, dur, mais quand même pop. Et si Ty Segall était le remplaçant de Kurt Cobain ? Pour cela il va falloir qu’il lâche un peu plus les rênes, Jeudi la fureur était on ne peut plus contrôlée par un groupe qui sait faire. Pas de bouteille de whisky comme en première partie, Ty et sa bande sont sérieux et maitrisent tout, même leurs semblants de sorties de route.

Saint Motel – My Type EP #saintmotel



Inconnus au bataillon, et pourtant ils ne sont même pas français, même avec un nom comme ça ! C’est grâce à Guigui que cet EP arrive jusqu’ici. Il y a tout d’abord le single My Type, qui commence avec un saxo très daté, limite afro beat, et qui enchaine sur tout un orchestre cuivre échappé de Chic ou de Boney M. c’est très disco et très dansant (validé par mon fils de 2 ans pour le coté dansant). Les parties cuivrées et disco enchainent avec des couplets plus Franz Ferdinand ou Citizens. Les autres titres sont plus pop-rock, enfin disons moins disco, c’est toujours très enjoué, comme Cold Cold Man avec sa rythmique et son piano, sans oublier les chœurs et la touche de sax, juste ce qu’il faut. Midnight Movies est aussi terrible. Ace In The Hole n’est pas en reste non plus. Bref un très bon EP avec une pochette plutôt sympa aussi.


Pour ceux qui ont aimé, ils ont aussi sorti un album il y a 2 ans : Voyeur, il est plus rock, moins produit et plutôt sympa même s’il est un peu un cran en dessous de l’EP.

Tahiti 80 – Ballroom #tahiti80



Moins connu en France que ses compères Phoenix ou Air, Tahiti 80 fait parti des groupes de pop de la French Touch à avoir marché à l’étranger, c’est au Japon que les Rouennais de Tahiti 80 sont des stars. Après 3 ans le groupe revient avec le même mélange de synth pop ultime, toujours dans un genre proche de Phoenix de United pour ceux qui ne connaissent pas les premiers titres de Tahiti 80 (Heartbeat, Big Day, Changes). Cet album est très ensoleillé, un peu exotique, très discoïde, inspiration par les 70’s et les 80’s, toujours les guitares funky groovy mais on y trouve aussi plus de claviers vintages et de basses ronronnantes et suaves, bref ce qui change c’est surtout la production. Cette fois c’est Richard Swift (les Shins, bassiste pour les Black Keys, producteur de Foxygen) qui s’y colle, et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est réussi. La production met bien en valeur les somptueuses mélodies, pop à souhait. La voix est toujours chargée de soleil, très west coast tendance Beach Boys, un peu de vocoder à la Daft Punk (Missing) et beaucoup d’échos.

L’album a beau être court (36 min), il est bourré de supers titres :

- Crush ! Déjà sorti cet été en single, il tournait déjà en boucle chez moi, génialement dansant et 70’s à souhait, ça sent le funk et les pates d’eph - mais où sont les frères Jackson et Isaac le barman de la croisière s’amuse? –
- Love By Numbers, sa ligne de basse géniale et sa super mélodie
- Le tube disco Coldest Summer, à tomber, son changement de rythme sur la fin
- T.D.K plus douce et remplie de synthés et son pont super
- Missing et son clavier piqué à la BO de Top Gun, son vocodeur et sa mélodie imparable (d’ailleurs j’ai vu que c’était le nouveau single)
- Back 4 More tente une incursion plus sixties dans la rythmique et fait penser au néo psychédélisme à la Jagwar Ma, mais en plus inoffensif !
- La pop lover et clavier italo disco de Seven Seas
- Solid Gold plus classique mais tout aussi sympa, à noter qu’il y a une piste caché à la fin, bienvenue dans les années 90 !
En fait j’ai juste un peu de mal avec Roberr, plus particulier avec sa rythmique hip hop, mais 1 sur 10, ça peut le faire quand même.

Et si cet album était celui de la consécration pour Tahiti 80, du véritable succès, et pas seulement en Asie ? Comme Phoenix avant eux avant eux en somme. C’est tout le mal que je leur souhaite. En tout cas, pour prolonger encore plus cet été indien toulousain, il n’y a rien de mieux que cette cure de pop ensoleillé


dimanche 26 octobre 2014

Wampire – Bazaar #wampire



J’avais vraiment bien aimé le précédent album de Wampire, sorti il y a un peu plus d’un an. Les voici qui remettent le couvert dans la même veine. Et bien, j’aime toujours autant.

On a affaire à de la synth pop garage : Les mélodies sont sympathiques, les nappes de synthé sympas et le côté un peu crade ajoute un supplément d’âme au tout. C’est un peu foufou, un peu nostalgique des années 80 (le saxo de Wizard Staff, très drôle), enjoué et un peu hallucinée par moment. Ça vire parfois au rock (The Amazing Heart Attack, Bad Attitude, Sticking Out). De la chirurgie aseptisée dans un garage bien crado rempli de cambouis.

Je trouve globalement tout l’album plutôt sympa (bon Too Stoned est comme son nom l’indique…), on peut quand même noter que Fly On The Wall, Millennials et Wizard Stuff sortent vraiment du lot. C'est la bonne surprise du moment !

Bref je vous le conseille, et le premier album Curiosity si vous ne connaissez pas le groupe !


Foxygen …. And the Star Power #foxygen



Foxygen fait partie de la vague des groups psychédéliques 2.0. De ceux qui dans la suite de Tame Impala n’ont pas eu honte de sortir des chansons tout droit sortie des 60’s et des champignons hallucinogènes. 
Le précédent album de Foxygen était plutôt allumé, mais restait quand même assez sage. En 9 chansons il prouvait que les 2 zozos de Foxygen connaissaient leurs classiques et en particulier les Doors. S’en ait suivi la notoriété, encore plus de drogue et des arrêts de tournée. Burnout ? Peut-être un peu, mais toujours est-il que les revoilà, avec un album XXL : 2 disques, 24 chansons et visiblement aucune barrière dans l’expérimentation. Car oui ce disque est foufou. Bref ils ne se sont rien refusé sur cet album : instru à rallonge, chansons en 4 parties avec ouverture, changement fréquent d’humeur. 
Ce qui est finalement marrant ce que contrairement par exemple au dernier MGMT (dans la même veine expérimentale) ça passe un peu mieux. L’expérimentation ne veut pas forcément dire innovation. C’est une musique très datée, à part quelques claviers eighties (sur Flowers principalement) et une intro technoïde du deuxième disque, ça fleure bon les 60’s et 70’s : Garage rock low fi californien à la Seeds, les Doors toujours, Le Pink Floyd de From The Piper At The Gate Of Dawn (Cosmic Vibration, Star Power II, Freedom II) et même des seventies, soft rock à la Paul Mc Cartney et les Wings sur le début d’album, la pop 70’s à la Burt Baccara, des chœurs Beach Boysiens, du glam rock, Les Stones periode Sticky Finger, du Folk classique, et même un peu de post punk à la Talking Heads (Hot Summer).

Donc dans tout ça, on a un album assez interessant, avec un premier disque plutôt bien dans l’ensemble et un deuxième plus expérimental et bordélique, pour ne pas dire inécoutable. Sur le premier on notera les 2 chansons de suite très pop 70’s How Can You Really et Coulda Been My Love, de loin les 2 morceaux de grâce de l’album. Bien sûr il y a aussi l’épopée Star Power, découpée en 4 chansons distinctes, une intro en part 1 calme, une part 2 plus glam et floydienne (Interstellar Overdrive derrière la ligne de basse), un part 3 stonienne avec guitare et saxo très Brown Sugar et pour finir un partie 4 toute douce, en chœurs Beach boys. Un peu mégalo quand même, d’autant que c’est loin d’être parfait… Il y aussi des balades folk sympas (You & I, I Don’t Have anything / The Gate) mais plus de l’ordre de la face B et son lot de bizarrerie dispensable (l’intro Star Power Airlines, 666, Wally’s Farm complétement barrées)…

Le disque 2 est plus compliqué, il va falloir sortir la machette et défricher un peu… Dans tout ce brouhaha psychédélique, souvent dissonant, noisy, bref garage low fi, on y trouve The Game, une balade folk avec une tonalité 90’s école Radiohead de The Bend qui part un peu en live façon Velvet sur la fin et surtout Every One Needs Love, la pépite de ce disque.

Comme toujours avec un double album on se demande : et s’ils avaient regroupé les bons titres on aurait eu un album extraordinaire. Mais bon avec des si…

On leur a laissé beaucoup de libertés, ils les ont prise, le résultat est ce disque bourré de tout : d’expérimentations, de défauts, de bruit, de tous genres possibles, mais aussi de mélodies sublimes, d’inspiration, de spontanéité. Je ne veux pas savoir la quantité de psychotropes qu’ils ont dû ingurgiter pour sortir tout ça, mais il en résulte quelques moments de grâce et de chaos. Et quand la grâce est là c’est plutôt sympa. Pour vous en convaincre, écoutez Everyone Needs Love.
Maintenant pour écouter l’album entier, faut s’accrocher…

Baxter Dury – It’s A Pleasure #baxterdury



C’est le 4ème album de Baxter Dury, et ce depuis 2000, mais je n’en connais aucun… Pour se la jouer un peu wikipedia, Baxter est le fils de Ian Dury, un autre grand allumé de musique, punk dans les seventies et auteur du célèbre single qui deviendra refrain Sex and Drug and Rock n Roll. Le fiston se la joue plus pop quand même. 
Le moins que l’on puisse dire c’est que le dernier opus que voici ne ressemble à rien d’autre. On a affaire à de la synth pop, plutôt dérangée : les boites à rythme asthmatiques et le chant à la limite de la justesse donne un coté assez charmant à quelques titres (Petals, Palm Trees). L’influence de Gainsbourg y est d’ailleurs très palpable dans l’alternance de chant limite parlé et de chœurs féminins (Other Men’s Girls). Ces chœurs sont d’ailleurs faits par la chanteuse Fabienne Debarre du groupe français We Were Evergreen, déjà chroniqué ici et gros succès d’estime pour moi.
On notera au passage la délicate White Men, fabuleuse, grâce au chant de Fabienne. Il y a pas mal de tics plutôt sympathique : le coté toc du clavier d’It’s A pleasure, la montée électro de Wishpered, le parler très Sag Warum de Other Men’s Girls, contrebalancé par le chant angélique voir enfantin de la chanteuse. Le tout donne quelque chose de plutôt insouciant, c’est léger, avec des relents sixties (la guitare quand elle est là). Les chansons sont souvent à limite du casse gueule et c’est ce qui fait tout leur charme. C’est surtout anglais, jusque dans l’autodérision permanente que laisse transpirer l’album.

Bref un bien bon album et une bonne surprise, je sens que je vais me plonger dans la discographie de Baxter. Du moins avant son passage à Toulouse pour le festival des inrocks en novembre !

Kevin Morby – Still Life #kevinmorby



3 albums en moins d’un an, qui dit mieux? Et 3 très albums plutôt pas mal ! Espérons que 2014 soit l’année de Kevin Morby : 1 très bon album avec Woods et 2 albums solos : un sorti en début (dans nos contrées) et un ce mois-ci. Parlons donc de ce nouvel opus, qui est un peu le disque 2 d’Harlem River, après tout il n’avait que 8 titres. Et oui, il n’y a pas de changement de style, toujours le même phrasé, toujours les mêmes influences : Dylan et Cohen mais aussi Lou Reed, du moins pour la voix. Donc évidement on va le trouver moins bien : il n’y a plus la nouveauté (toute relative pour un album très daté dans les références). Mais si on le considère comme la part 2 d’Harlem River, ce qui est assez facile vu la faible durée entre les 2 releases on e peut que trouver l’ensemble cohérent et sympa. On y trouve The Jester, The Tramp and The Acrobat pour démarrer, vraiment bien faite, All Of My Life : très bien, plus calme, la meilleur chanson de l’album, Amen, après l’alléluia de Leonard Cohen, le Amen de Kevin Morby, toujours chanté à la Dylan, un chanson longue et changeante. On y trouve aussi des embardées plus proche de Woods (The Ballad of Ario Jones avec sa rythmique plutôt enjouée, rock), des ballades plus introspectives, Dancer tout en echos et simple, Our Moon et sa voix désabusée, Drowning, à la limite du Timber Timbre, sauvée du macabre grâce à sa rythmique rondouillarde un peu 80’s et ses houhouhou pop En fait, ce disque est un peu plus indépendant, il s’éloigne un peu plus de ses idoles pour construire un style plus personnel. 
Mais le problème c’est qu’il souffre de la comparaison avec le dernier album d’Avi Buffalo sorti il y a peu : c’est moins fin, plus nonchalant. D’un autre côté, l’un passe 3 ans à faire un disque l’autre 6 mois tout en continuant de tourner… 
En tout cas, ce disque confirme mon interet pour Kevin Morby, quel dommage de l’avoir loupé à Toulouse….

lundi 13 octobre 2014

Christopher Owens – A New Testament #christopherowens


 
J’avais vraiment adoré le précédent et premier album solo de l’ex leader de Girls Christopher Owens Lysandre. De la pop folk plutôt calme avec de belles mélodies. J’attendais donc pas mal de ce nouvel opus et j’ai vite déchanté… Pourquoi ? Et bien parce qu’on dirait un album de country ! Avec tous les effets du genre, pedal steel, rythmique bluegrass, charlé en avant et stetson. Ça sent le taureau ici ! Oui, bon, je n’aime pas trop la country, je supporte quelque effet, mais un album complet c’est dur pour moi. C’est dommage (pour moi) car les chansons sont sympsa mélodiquement et la voix de Christopher Owens est toujours intéressante. Bon, je peux quand même me consoler avec Nobody’s Business et Never Wanna See That Look Again : elles ne sonnent pas comme le reste de l’album et c’est tant mieux !Après j’en connais des gens avec des grosses boucles de ceinture et des chemises à carreaux qui vont adorer ! Yeeeehaaaaaa !
 
 

Allah-Las – Worship The Sun #allahlas


Los Angeles nous a toujours fourni un bon ramassis de branleurs géniaux. Les Allah-Las ne dérogent pas à la règle et à la légende du Laurel Canyon et de la pop LA. Bien ancrés dans le passé, sixties jusque dans la production, ils nous proposent un mélange de Surf music tendance The Shadows, de folk et d’americana à guitare slide, de Byrds et de 12 cordes, de la reverb, d’un peu de fuzz pour dire qu’on est pas content de s’être fait larguer, de psychédélisme west coast à la Jefferson Airplane, de voix vaporeuses et de chœurs Beach Boysiens et pour relever le tout, une petite touche hispanisante de Love. Bref un résumé de la musique californienne originelle (pas celle des skaters et autre Red Hot). Devant tant de références, on ne peut plus parler de branleurs, mais de connaisseurs ! La force des Allah-Las est en fait de ne pas trop crouler sous le poids des références, ça s’entend mais ça ne fait pas pompé non plus car c’est plutôt bien écrit.
Je retiens surtout De Vida Voz, qui aurait pu être sur Forever Changes de Love avec ses chœurs et ses maracas, mais avec une basse présente, géniale entrée en la matière. Mais tout l’album est sympa, Yemeni Jade, Guitare Pinkfloydienne et Americana à la fois, sur un rythmique que n’auraient pas renié les Shadows, No Werewolf instrumentale très surf music qui aurait pu être sur la BO de Pulp Fiction. Bon après j’ai toujours moins aimé le coté country, Better Than Mine, même quand il teinté très Byrds.
Au final un disque plutôt sympa, nostalgique, pas inventif, mais vraiment sympa et bien fait.

Bande originale du film Les Gardiens de La Galaxie – Awesome Mix Vol.1



Les Gardiens de La Galaxie, c’est le nouveau Marvel sorti cet été, un film de super héros me direz-vous. Un film de science-fiction je dirais plutôt.

Je ne vais pas raconter le film, mais disons qu’il est plutôt bien fait et surtout très drôle ! C’est un space opera à la Star Wars, ou plutôt à la 5ème élément, avec son esthétique à part et ses incontournables scènes de combats spatiaux. Surtout ce qui fait la qualité de ce film c’est sa bande son, décalée comme il faut. Le film joue à fond la nostalgie, à tel point que le personnage principal du film est en fait un walkman. Le walkman Sony à cassette sans autoreverse à casque avec mousses oranges (vous avez eu un autre modèle vous ?) du héros, kidnappé par des extraterrestres dans les années 80. Et donc la bande son n’est autre que le Awesome mix de la cassette présente dans le Walkman. 
Blue Suede, David Bowie, 10cc, The Jackson Five, The Runaways, Rupert Holmes (le gars de la Piña Colada Song), Marvin Gaye sont présents sur ce mix 70’s plutôt savoureux. On peut aussi rajouter quelques autres perles du genre déjà entendues mais impossible d’y mettre un nom.

Alors évidemment rien de neuf sur cette BO, que du vieux, mais c’est tellement bon !

Un vrai plaisir coupable ! Comme le film d’ailleurs.Oukachaka oukachaka….

jeudi 9 octobre 2014

Caribou – Our Love #caribou



Alors bon, peut être honte à moi, mais je ne connais pas Caribou. Pas la bête, mais l’artiste – canadien, en accord avec le nom - derrière le cervidé. Bref, j’ai entendu à la radio le premier single de cet album : Can’t Do Without You. Et oui c’était plutôt sympa. On ne peut pas arguer la variété des paroles mais la montée bien trippante et la production étaient top. Alors que nous révèle donc cet album ?

Et bien je suis plutôt mitigé, c’est plutôt pop et dance/électro à la fois, un peu à la manière d’Hot Chip me direz-vous. Oui mais pas tout le temps. C’est assez mou, comme Silver (même si elle repart bien à la fin), Our Love ou Mars (expérimentale et finalement chiante). C’est un peu lounge ou ambiance comme All I Ever Need. C’est des fois trop commercial : Second Change me sort un peu par les trous de nez. Bon évidement il reste de bons titres dans tout ça : le radiogénique Can’t Do Without You, la dansante (et très 90’s) Julia Brightly, Back Home, parfaite, avec ce côté très pop et ses claviers 80’s qui débarquent et Your Love Will Set You Free beaucoup plus Hot Chip pour le coup. Pour les autres chansons de l’album ça me touche beaucoup moins.

Du coup je suis allé écouter Swan le précédent album de Caribou, c’est sympa aussi et ça mérite que je m’y penche plus !


Natas Loves You – Skip Stones EP #nataslovesyou




Celà faisait longtemps qu’on n’avait pas vu éclore un nouveau groupe d’électro pop français ! Voici donc Natas Loves You qui vient renchérir la donne. Bon d’accord ce n’est pas que des français mais il y en a quelques-uns ! C’est donc de la pop synthétique, tendance rétro futuriste, chantée en anglais, ça fait penser à Local Natives, Passion Pit, Phoenix, Two Door Cinema Club, Tahiti 80, bref que du beau monde. C’est très bien produit, du moins pour l’EP disponible sur leur Souncloud (dépêchez-vous d’aller voir avant que ça devienne payant !). Et donc ils ont un album en finalisation, à paraitre dans les prochains mois voire semaines, il est produit par Chris Zane, qui a produit Passion Pit justement. A suivre donc, et en attendant je vous conseille sans modération le très groovy Skip Stones.