mardi 14 mars 2017

Foxygen – Hang #foxygen


Foxygen ont repris en 2013 le créneau laissé libre par MGMT suite à une retenue médiatique du duo qui avait inventé la pop rétro-futuriste. Forçant plus le créneau Rolling Stones que Beatles, il avait proposé un très bon premier album synthèse de ce qu’on peut faire avec du vieux dans de nouvelles gamelles. Mais voilà, on pensait les Foxygen perdus dans les nimbes après un deuxième album déraisonnable, décousu, trop gros et trop expérimental (mais avec quand même quelques bons trucs dedans). Après également une suite d’annulations de concerts et de faits divers dans les hôtels du monde entier dignes d’une tournée des Stones ou de Led Zep. Cramés pensait-on. L’annonce d’un nouvel album ne m’avait que moyennement intéressé. Bon aller, on se force un peu. La première écoute est bizarre, L’album est ultra produit, grandiloquent, théâtral, imprégné de music-hall, de cuivres pompiers, de cordes. On se demande si c’est bien Foxygen, ce n’est plus du tout low fi, légèrement branleur, c’est plus pro. Mais au final on reconnait la patte Foxygen, cette voix nonchalante, cette touche de folie dans les changements rythmiques et mélodiques. Très vite aussi on se rend à l’évidence : Foxygen sonne comme du Lemon Twigs. Comme c’est Jonathan Rado de Foxygen qui a produit Do Hollywood, l’album sensation de la fin d’année dernière, on est en droit de se demander si l’élève n’a pas déteint sur le professeur. Et si c’était plutôt le contraire ? Et qu’en fait la production des Lemon Twigs était un entrainement pour Hang ? Et si c’était Jonathan Rado qui avait changé le son des Lemon Twigs avec ce qu’il avait déjà en tête ?
Sortons de ces considérations pas forcément objectives et concentrons-nous sur l’album, qui demande du débroussaillage pour entrer dedans. Car oui l’album est ultra riche : le music-hall, les crooners, Broadway, le psychédélisme west coast, la pop baroque, la soul, un brin de classique, des cordes à la Burt Bacchara, tout cohabite et se chamaille dans les 8 titres de l’album. Mais toujours avec la touche « Foxygen », cette voix déglinguée et crâneuse, très stonienne.
Certains vont adorer, d’autre détester, je suis pour ma part un peu circonspect, comme pour Lemon Twigs d’ailleurs : c’est bien, c’est original tout en restant très référencé, c’est plaisant et dérangeant, mais ça ne me fait pas chavirer.
A vous de vous faire votre propre opinion.
 
 

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