lundi 29 mai 2017

Joe Goddard – Electric Lines #joegoddard #hotchip



Joe Goddard ça vous dit peut être rien, par contre Hot Chip j’espère que oui. Et bien Joe est une des 2 têtes pensantes d’Hot Chip et ça s’entend sur cet album solo. Si on retire le premier titre Ordinary Madness, qui n’a vraiment rien à faire sur cet album, à la rigueur dans une pub de parfum, bref, si on le vire on se retrouve avec un album très Hot Chip. On y trouve donc des envolées house comme sur Children, de électro pop chic comme sur Truth is Light ou Electric Lines, des références disco et funcky comme Home, un morceau de bravoure à la Flutes avec Lose Your Love (choisir la version longue). 

Bref rien de neuf (surtout pas les vocoder Daft Punkien) vous me direz. Certes, mais Electric Lines est un bon album électro pop avec ce petit plus : les machines ont un cœur.

Raoul Vignal – The Silver Veil #raoulvignal



Voici ma petite découverte du moment.
Raoul est français, chante en anglais des balades folk.

Le tout est très délicat, mélancolique comme le folk se doit d’être, mais aussi très pop et bien arrangé. Certains magazines le comparent aux Kings of Convenience, je suis plutôt d’accord avec l’origine nordique et le coté très doux mais je dirais plus que Raoul Vignal est proche de José Gonzalez (le leader de Junip qui a composé la BO de Walter Mitty). Toujours est-il que c’est très beau, et que je recommande chaudement, après c’est sûr ce n’est pas à proprement parler un disque pour danser !

 



Peter Von Poehl – Sympathetic Magic #petervonpoehl



4 ans après Big Issues Printed In Small, le blondinet suédois, Peter Von Poehl nous revient avec un nouveau disque tout aussi passionnant et maitrisé.

Ce nouvel opus garde les (bonnes) bases précédentes : des titres ultra mélodiques, ultra pop, ultra arrangés, des sortes de petites symphonies de poche avec cordes et bois, une voix en apesanteur et un phrasé particulier. La nouveauté vient de l’ajout par ci par là de petites touches de clavier vintage, de bips électroniques sortis d’un pad. Le tout se mariant à la perfection. Ce n’est pas du tout pour faire dans le temps, ça ne sonne pas du tout 80’s, c’est discret, intégré, juste entre un hautbois et un arpège de guitare. Du grand art.

Au cours des 11 titres, Peter Von Poehl réussit l’exploit de contenir la luxuriance des arrangements. Que ce soit pour la magnifique ouverture Grubbed Up Pt 1, sur la génialement 90’s tendance Radiohead Inertia, sur le clavier de la délicate A Stack Of Fire Wood (géniale), sur le « tube » Sympathetic Magic, sur la joyeuse et cuivrée King’s Ransom, sur la planante Elysium, le charme opère et on se dit que Peter mérite beaucoup beaucoup plus que le succès d’estime qu’il a.

 

Mac DeMarco – This Old Dog #macdemarco




C’est marrant comme les disques de Marc deMarco ressemblent de moins en moins à son image de trublion qui fout le bordel lors des concerts (J’aimerais d’ailleurs le voir sur scène voir comment il se débrouille avec ses chansons pour pouvoir faire tout ça !).

Bref, le Canadien continue dans la veine du précédent (et excellent) EP Another One, et nous propose un album solaire, mélodique et calme. Le style est toujours là : une production low fi à base de guitare légèrement déglinguée, de clavier 80’s et de boite à rythme cheap, une nonchalance solaire et une petite dose de mélancolie. A la tambouille habituelle, Mac rajoute un peu d’exotisme, faisant penser à un Paul Simon mais en plus bordélique !

On a l’impression de se retrouver un dimanche matin de lendemain de soirée, le café est bon, les rayons du soleil font du bien, le canapé est moelleux, mais on a toujours cette putain de barre, du coup vaut mieux chanter doucement.

L’album semble d’ailleurs enregistré à l’arrache dans son appart, un dimanche matin justement, entre les calbuts sales et une boite de pizza non finie. Mais quand on y prête attention, c’est plutôt travaillé, tout tombe incroyablement juste et sincère. Mac deMarco est toujours aussi déconcertant dans le rôle du branleur qui arrive à sortir de si belles mélodies, cela parait toujours désespérant d’aisance.

Bref c’est beau, ça fait du bien ! Que demander de plus ?