mercredi 7 juin 2017

Diagrams – Dorothy #diagrams



Et si on tenait là un classique intemporel ? À ranger à côté des albums d’Elliott Smith et de Sufjan Stevens ? Derrière une modestie apparente, des difficultés de financement (album réalisé grâce au crowdfunding), une économie d’effet, voici un album bouleversant de beauté et de justesse.
Diagrams c’est en fait une seule personne, Sam Genders, ancien co-leader de Tunng qui avait apporté un vent de fraicheur au folk dans les années 2000. Son précédent album Chromatics, sorti il y a 3 ans, faisait déjà partie des grands albums, de ceux qu’on réécoute, avec des titres qui n’arrivent pas à se défaire des playlists. Son nouveau projet est une collaboration avec une antique poétesse américaine inconnue (la Dorothy du titre). Un album qui parle de nature. Dis comme ça ce n’est pas vendeur, c’est sûrement ce qu’a dû penser sa maison de disque pour qu’il doive réaliser lui-même le financement.
Dorothy est concis, 30 minutes tout mouillé, comme un poème. Parfaitement produit, intimiste, profond et grandiose, entre une folk précieuse tendance Sufjan Stevens et Villagers et une pop plus luxuriante très anglaise, entre Beatles et Kinks, on pense à ses contemporains de Leisure Society ou à Beirut, dont il emprunte le trompettiste.
L’album commence doucement avec 2 merveilleuses ballades folk qui marquent, et pour longtemps : Under The Graphite Sky et It’s Only Light. La pop prend ensuite le dessus avec la Beatlesienne I Tell Myself, plus joyeuse avec cuivres et solo de guitare, mais également Motherboard et Wild Grasses et sa basse tendue et ses cordes subtiles, toutes aussi géniales les unes que les autres. Le tout est entrecoupé de 2 ballades folks minimalistes : Everything et Crimson Leaves. Et c’est le temps de conclure avec Winter River, ballade simple se transformant en une cavalcade de cuivres épique.

Bref un album parfait.



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